En attendant, je me contente de mon petit (tout petit) coin de taïga, tout mignon avec ses trois bouleaux, ses bruyères, ses épimediums, ses hellébores
... ses chenilles!
En effet, à la fin de l'été dernier, j'ai trouvé mes bouleaux envahis de chenilles. J'ai rapidement trouvé les explications sur Internet: il s'agit de larves de tenthrède, une sorte de guêpe ressemblant à une mouche. Ces bestioles, qui se dressent dans une position agressive à la moindre alerte, vous défolient un bouleau plus vite que l'agent orange au Vietnam.
Que faire? Mes bouleaux se sont retrouvés sans feuilles à la mi-septembre. Mon jardin est un jardin sans "ide", comme dit Martine Stephan du Jardin des Mélanges . Pas de pesticide, pas d'herbicide, pas d'insecticide.
Pas d'insecticide?
Bien sûr que si! Je vais faire appel à mes insecticides favoris, ceux qui m'emboîtent le pas dès qu'ils me voient partir au fond du jardin avec une bêche à l'épaule (et parfois même "à la lèvre un doux chant"), j'ai nommé les compagnons du jardinier: merle et rouge-gorge.
La méthode est paraît-il simple: il suffit de gratter la terre au pied des arbres où les larves se laissent tomber et s'enfouissent pour l'hiver, et les oiseaux se chargeront du nettoyage.
Alors grattons, grattons!
En plus, c'est un vrai plaisir de gratter ce massif qui fut le premier créé.
Quatre années d'apport de paillage sous forme de BRF ont considérablement amélioré la terre. Elle est maintenant légère et noire; si j'étais une plante je la trouverais très appétissante.
Merci à une jardinière qui m'avait conseillé d'investir dans un broyeur pour améliorer la terre très argileuse. Je confirme: ça marche!