dimanche 27 mai 2018

ENFIN ASSOCIES!

J'avais planté il y a déjà des années (cinq ou six, je pense) des azalées blanches, qui devaient dans mon idée être associées au tronc orange des myrtes apiculata.
Si les myrtes ont bien poussé, leur tronc prenant cette teinte caractéristiques plus rapidement que je ne l'espérais, les azalées en revanche se sont montrées faiblardes.
Année après année, j'espérais une floraison digne de ce nom, mais seules deux ou trois fleurettes se couraient après tristement dans un feuillage guère beau.
Et voici que cette année, miracle!
Les plants ont revêtu une cape blanche éclatante, et le rendez-vous a été réussi avec les myrtes.
 Mes pupilles ravies peuvent enfin admirer la scène tant attendue.
Youpi, youpi!

BON DIMANCHE AU JARDIN ET BONNE FÊTE AUX MAMANS!

dimanche 13 mai 2018

VUE SUR JARDIN

Les belles journées n'ont pas manqué ces deux dernières semaines. Le jardin resplendit et les couleurs sont au rendez-vous.
Les iris confusa sont une découverte pour moi. J'ai appris leur existence l'an dernier à la fête des plantes de Tréveneuc et je me suis empressée d'en adopter un pied. 
Il a déjà pris beaucoup d'ampleur et ses magnifiques fleurettes bleu ciel se succèdent le long de tiges grêles qui l'ont fait surnommer 'iris bambou".
Autre sorte peu connue: l'iris de Californie, au mode de culture inhabituel. Il apprécie un sol humide en hiver, sec en été, et un paillage à son pied. Voici une touffe âgée de trois ans et bien opulente. La division doit se faire impérativement en période de croissance (au printemps ou en octobre après la dormance d'été) et en replantant le plus vite possible les souches divisées.
Faisant partie de la famille classique des iris germanica, Garnet Slippers m'enchante par la couleur de sa barbe accordée au feuillage du physocarpus "Amber Jubilee"
La Bretagne est une terre un peu inhospitalière pour les iris germanica, en raison de l'humidité et de l'acidité de la terre, mais je ne peux me résoudre à me passer de ma fleur préférée.
Les chênes ne sont pas les plus pressés pour la feuillaison, mais quel spectacle lorsque les feuilles neuves apparaissent dans un brouillard vert tendre!
Notre chêne des marais, premier arbre planté au jardin, présente maintenant un bel aspect, une silhouette équilibrée et un port parfait. Nous l'adorons!
Derrière lui s'épanouit la glycine Wisteria floribunda alba, que je m'évertue à mener en arbre. 
Comme je le disais dans un post précédent, elle ne grandit pas vite (ce n'est peut-être d'ailleurs pas plus mal...) mais me comble par le nombre des grappes. Soixante-dix cette année, sur ce petit bout d'arbuste!
Au premier plan: diosma et rosa pimpinelifolia, un rosier très champêtre avec une multitude de fleurs d'un blanc pur. Il drageonne, mais je le laisse faire, tout au moins pour le moment, car il garnit avec vaillance un coin où la terre est particulièrement ingrate.
Au jardin blanc l'azalée "Persil"  m'en apprend une bien bonne: elle cumule beauté lumineuse et parfum frais et fleuri. Sympa, la petite!
Et je termine avec une vue partielle du jardin blanc, qui s'étoffe année après année et commence à ressembler à ce qu'il est censé devenir: un espace clair, clos dans un cercle. Les trous se bouchent, les arbustes et vivaces s'étoffent. L'image qu'il doit rendre est en bonne voie de réalisation.
Aujourd'hui le froid et la pluie sont au programme.
Dommage pour les plantations de nouveaux achats qui vont devoir attendre un peu.

BON DIMANCHE AU JARDIN!

lundi 7 mai 2018

SOUDAIN, L’ÉTÉ

Après cet hiver exceptionnellement gris et pluvieux, qui a transformé le jardin en marais et m'a contrainte à vivre à l'intérieur, nous avons pris un bon bol de soleil et de chaleur en nous rendant en Roumanie, où séjourne actuellement notre wwoofeuse de fille .
Nous avons sillonné uniquement une région de Transylvanie où a vécu depuis le XIIème siècle et jusque dans les années 1990 une importante colonie de Saxons.
Cela  a donné une atmosphère et un cachet particuliers à cette région. Les grosses fermes ventrues et les rues bien ordonnées évoquent la Bavière. 
Ces habitants ont gardé au fil des siècles leur langue, leurs coutumes, leur organisation très structurée, leurs écoles. 
Destinés à être un rempart contre les invasions ottomanes et Tatares, ils ont vécu autour d'églises fortifiées qui ont toutes été conservées. On en compte une centaine et plusieurs sont classées au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
Cette population qui a bénéficié d'un statut bien établi a fait l'objet de déportations en URSS à la fin de la seconde guerre mondiale, car suspectée de sympathie pour le nazisme. 
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, lisez le poignant livre de l'écrivaine prix Nobel de Littérature Herta Muller : "La Bascule du Souffle". Ce livre raconte les années de déportation d'un jeune garçon de 17 ans, et nous avons pu discuter (en allemand; merci ma fille germanophone!) avec une vieille dame, gardienne des clefs de l'église fortifiée de son village, et qui nous a raconté exactement ce que décrivait le roman. 
A la chute du régime Ceaucescu, les "Saxons" ont reçu des aides pour le retour en Allemagne, et les villages riches de 800 ans de culture vivante se sont vidés d'un coup.
Quelle tristesse et quel gâchis!
Les villes ont toujours un double nom : allemand et roumain. Les écoles allemandes existent encore, mais pour combien de temps? 

De retour en Bretagne, nous avons trouvé le soleil, qui avait dû se glisser dans nos bagages à l'aéroport.
Les pommiers ont explosé en un joyeux feu d'artifice. la chaleur soudaine a fait s'ouvrir toutes les fleurs d'un seul coup.
Et il fait une chaleur! Je ne vous raconte pas.
C'est bien simple : le temps est revenu de faire la sieste sous les pommiers.


BONNE SEMAINE AU JARDIN!