lundi 30 mars 2015

JARDINAGE EN MODELE REDUIT

J'ai rapporté de mon ancienne maison de petites  auges en pierre reconstituée que j'avais laissées vides jusqu'à présent. 
Mais ce weekend, je me suis lancée, et j'y ai installé de petites plantes de rocaille.  Elles attendaient dans divers contenants depuis déjà longtemps, et j'avais envie de les regrouper pour les mettre en valeur. 

De plus, j'aime beaucoup les mises en scène toutes petites, où il faut s'approcher et prendre son temps pour observer.
Ma collection de sempervivum et crassulacées est déjà un peu conséquente: couleurs, formes, tailles, tout appelle à la contemplation.
Je vais intégrer à mes compositions une petite plante trouvée dans un troc-plante, dont j’ignore malheureusement le nom. Elle ressemble à une tiarella, et se multiplie d'une manière originale: de petites feuilles se développent à la base des feuilles existantes. Il suffit de prélever celles-ci et les poser sur un substrat pour avoir une nouvelle plante.
C'est un vrai jeu d'enfants de mettre en place tout ce petit monde dans un terreau allégé par du sable. Je n'aurais laissé ce plaisir à personne!
Pour ajouter un peu de fleurs, j'ai complété avec des saxifrages (arendsii et cotyledon) et un arabis variegata.

Ces jolies plantounes n'ont plus qu'à croître et prospérer pour mon plus grand bonheur!

                       BONNE SEMAINE AU JARDIN!

dimanche 22 mars 2015

UN WEEKEND LOIN DU JARDIN

A moins de n'écouter ni radio, ni télévision, vous savez que c'était un weekend de grandes marées, abusivement renommées "Marées du Siècle" par des journalistes jamais en manque de superlatif.
Ayant chez nous ma belle-mère, ainsi que mon fils et sa bien-aimée, nous avons fait comme tout le monde: nous sommes allés au Mont Saint Michel. 
Et ce fut magnifique!
Une balade accompagnée nous a emmenés patauger dans la vase, ou plus précisément la tangue...
...jusqu'au lieu où nous pourrions tout à loisir admirer le mascaret. Serait-il beau et fort? Serait-il tout riquiqui?
Il fut splendide. 
Une vague unique, arrivant du large, se ruait vers le fond de la baie avec une énergie qui montrait bien que rien ne l'arrêterait. Elle a déferlé à 15 km/h sans le moindre mouvement de ressac, dans un grondement sourd.
Après son passage, l'émotion et le ravissement m'ont rappelé ceux que nous avions éprouvés lors de l'éclipse totale de soleil admirée à Strasbourg en 1999. Nous n'avions que deux pensées en tête: "C'était splendide" et "Je veux revoir ça."

Plus tard, nous avons assisté à l'encerclement du Mont par les eaux, avec vue imprenable sur la foule qui avait préféré l'observer depuis la passerelle.
Cela, c'était le samedi soir. Dimanche le spectacle a eu lieu dans le port de Paimpol, où les badauds s'étaient rassemblés pour assister au débordement du port. Il y avait quelques photos à prendre, en voici un petit aperçu. 
Et voilà pour notre weekend pieds dans l'eau (ou la vase). Demain: retour au jardin.





mercredi 18 mars 2015

LES PETITES NOUVELLES DU JARDIN

Vous savez tous ce que cela fait d'attendre une commande de plantes, et la joie mêlée d'excitation que l'on éprouve en la voyant arriver.
J'avais quelques envies de fleurs ou d'arbustes qui s'étaient déclarées à feuilleter le catalogue et le site de "Promesses de Fleurs". Aujourd'hui les plantounes de mon choix sont arrivées. Comme toujours, l'emballage est parfait, les plantes bien protégées par des coques de plastique ou des sachets gonflés. Le premier examen révèle leur bon état. 
Pour une fois, je suis partie de mes souhaits pour mes massifs, au lieu de craquer sur des photos sans savoir au juste où je voulais les placer. J'avais préparé mes plans de massif, mes projets pour un endroit sec (chose rare dans mon jardin, mais il faut bien un petit coin surélevé pour les sauges par exemple), ou des associations pour un arbuste mis en place à l'automne dernier.
Dans mon carton il y avait:
un drymmis colorata, deux penstemons (Alice Hindley et Husker Red), deux campanules (Sarastro et Pantaloons), deux pennisetums alopecuroïdes (japonicum et Moudry), un hellébore sternii (Grey Star), une primevère (primula capitata mooreana), un rosier (Ladurée. C'est Claire de "Derrière les murs de mon jardin" qui m'en a donné l'envie, en l'associant à l'atriplex atropurpurea) et trois astrances.

Pour cause de  séance d'ostéopathie trop récente, je ne les mets pas en terre tout de suite, mais dès demain je m'y attelle, foi de jardinière! 
                   Bonne journée au jardin!



mardi 17 mars 2015

DERNIER CONVOI DE PLANTES

C'était la semaine dernière. Un petit séjour dans mon ancienne maison près de Saint Etienne, pas encore vendue, a été l'occasion de rapporter une dernière fois des plantes pour mon jardin breton. Un voyage comme j'en ai fait des dizaines depuis 5 ans, avec un sac à dos, une petite valise et un cabas à commissions remplis de mes aimées. 
Au fil des années, j'ai ainsi déménagé des plants, boutures, arbustes en nombre incalculable: heuchères, chèvrefeuilles, cornus, hémérocalles, iris, figuiers, anémones, hortensias, pivoines, cognassiers du Japon, hostas, fusains, lilas... Mais pas de raton laveur!
Patrick a coutume de dire que j'ai apporté une forêt dans le TGV, et je pense qu'il n’exagère pas beaucoup.
Pour ce dernier voyage, je me suis chargée de primevères, aubriètes, iris et surtout de mon unique pivoine arbustive. C'est une plante que je m'étais décidée à acheter après en avoir eu envie longtemps, il y a 6 ans. Elle fait des fleurs mauves énormes et avait tendance à bien s'étoffer depuis deux ans. 

Ça me faisait vraiment mal au cœur de la laisser, mais je redoutais l'arrachage et le transport. De plus, il me fallait une fenêtre météo favorable: en hiver pour que la végétation n'aie pas trop démarré, mais pas en période de gel pour pouvoir cerner ses racines. Quand il gèle à Saint Etienne, ça ne fait pas semblant.
En arrivant dans le jardin lundi dernier, je l'ai trouvée en partie cassée. Des branches manquaient, et il y avait un trou à son pied. Tentative d'arrachage peu scrupuleux? Toujours est-il que le moment était venu de l'emmener se refaire une petite santé dans les Côtes d'Armor. Le travail à la bêche n'a finalement pas été si dur que cela, et j'ai réussi à la sortir avec un bon paquet de racines et beaucoup de radicelles bien prises dans une motte de terre.
J'ai emballé le tout dans du papier journal humide pour que les racines ne sèchent pas. Mon premier travail en arrivant en Bretagne a été, toutes affaires cessantes, de lui préparer un emplacement bien exposé, avec un trou dans de la bonne terre encore améliorée de terreau et de compost. Un bon paillage pour terminer, et il ne reste plus qu'à admirer les gros boutons qui ont commencé leur développement.
Je suis ravie de voir ma pivoine préparer ses boutons et son feuillage comme si elle ne s'était absolument pas rendu compte de sa transplantation!
 Le mauvais temps ne m'a pas permis de m'occuper tout de suite des autres plantes rapportées. Les primevères, cyclamens, iris, aubriètes, et autres plantes de rocaille ont dû attendre un peu pour retrouver de la terre autour de leurs racines, mais c'est maintenant chose faite.
Bonne semaine au jardin!




vendredi 13 mars 2015

PETITS TRAVAUX PRINTANIERS

La luminosité de l'air, la douceur des températures, le réveil visible de la végétation incitent à se lancer au jardin. Un besoin quasi irrépressible de mettre les mains dans la terre (après les avoir mises dans des gants quand même), de gratter, bêcher, couper, planter ou transplanter. Oui, même transplanter, ce qui est le signe évident que le jardin n'est plus un bébé, mais offre des plantes à diviser ou à déplacer. De quoi garnir encore de nouveaux massifs.
"Mais" -me dit Patrick qui n'a pas la même maladie que moi- "ne te suffirait-il pas de t'occuper des massifs existants?"
Ah! Ben oui, ... mais non!
Ce n'est pas comme ça que ça marche dans la tête d'une jardinière.
Alors au boulot! Tout d'abord, même si ça se passe plutôt en intérieur, rempoter l'orchidée qui m'a été offerte par des amis lors de mon départ de mon ancienne région. Pour cette raison, j'y tiens beaucoup, et il était bien temps de donner un peu de place à ses racines:
Et voilà l'travail! Elle peut voir venir tranquillement les deux ou trois prochaines années.  Visiblement, ses boutons annoncent une nouvelle floraison pour bientôt. Moi qui n'avais jamais eu d'orchidée, ça me ravit.
Direction le jardin d'ornement pour préparer la plantation de mes derniers achats. 
Là, c'est une tâche un peu rude qui m'attend, car la terre est gorgée d'eau, lourde, et pleine de cailloux. J'ai trois grands trous à creuser, pour deux arbustes et une graminée, mais avant de planter, il faudra aussi améliorer la terre avec du terreau de feuilles et de bois pour l'alléger et l'enrichir.
Le résultat: un cornus alba "Bâton Rouge", un pinus mugo "Winter Gold", et un carex "Buchananii". De quoi donner de la couleur au fond du terrain. Je fignole en répandant une bonne couche de paillage à leur pied.
C'est un endroit où les fleurs laissent un peu la place aux feuillages et aux écorces: bouleaux, cornus, physocarpus, myrtes, heuchères, érable du Japon, graminées, cordyline...
L'ambiance se veut assez différente des autres massifs où l'inspiration louche plutôt du côté des jardins à l'anglaise ou romantiques, même si ce n'est pas toujours très lisible étant donné le jeune âge du jardin.
Les travaux de saison se poursuivent avec la taille des pommiers. Je suis assez fière de moi, car mon instructeur en taille dit que sur des arbres bien conduits, il y a peu de travail à effectuer. Eh bien, vous savez quoi? J'ai eu peu de branches à reprendre. La plupart sont bien resserrées autour de la charpentière, et abondamment fournies en bourgeons à fruits. 
Vous pouvez différencier sur cette photo le bourgeon à fruits, rond et gonflé à gauche, du bourgeon à bois étroit et pointu à droite.
 Cela signifie que j'avais donc bien assimilé ses cours il y a deux ans, et que j'ai taillé correctement mes arbres depuis. J'ai quand même assisté cette année à un cours pour consolider mes connaissances toutes neuves et les approfondir. C'est toujours intéressant, et ce qu'on n'avait pas bien enregistré la première fois ne passe pas à l'as deux fois de suite! Je vous conseille vivement de suivre un cours de taille s'il y en a près de chez vous. C'est vraiment instructif, et rien ne remplace la démonstration par le geste.
Tant que j'étais sécateur à la main, j'ai ratiboisé le salix erythroflexuosa qui gardait toutes ses branches depuis déjà trois ans. Il y a eu du boulot, mais le saule est un arbuste qui se laisse volontiers tailler, même très court. Je vais avoir le plaisir cette année de voir pousser ses nouveaux rameaux tortueux et orangés (l'an dernier c'était une telle broussaille qu'on n'y voyait rien). Ceux qui ont été coupés ne passeront pas tous au broyeur, car j'ai prélevé ceux qui me plaisaient le plus pour les inclure dans des bouquets.
Je termine en vous offrant un bouquet des charmantes primevères,qui sont pour moi le symbole de l'explosion du printemps.
Bon weekend au jardin!