samedi 27 juin 2015

COUPS DE COEUR

J'ai juste envie de partager deux photos coup de cœur avec vous.
Tout d'abord, le rosier "Ladurée", planté ce printemps, et dont j'attendais la première fleur .
La voici, superbe!
Je suis absolument ravie par sa forme et sa couleur, tout à fait conforme à mes espérances. Un coloris si subtil et difficile à décrire que je craignais que les photos ne le rendent pas correctement.
Mes craintes étaient infondées, et voici la première fleur dans toute sa beauté, pailletée par la pluie de cette nuit.
 Quant à mon deuxième coup de cœur, il est pour mon petit compagnon de jardinage, le joli Surcouf qui me suit pas à pas dès que je vais au jardin, c'est à dire tous les jours.
N'est-il pas craquant?


BON WEEKEND AU JARDIN!


vendredi 26 juin 2015

ROSIER DE BEAUPORT

Tout près de chez moi se trouve une abbaye magnifique, partiellement en ruine. Mais même les parties où manque le toit ont été superbement mises en valeur.
Ainsi, la nef ouverte à tous les vents abrite des massifs d'hortensias.
 Des rosiers courent sur tous les murs de l'Abbaye de Beauport, roses ou blancs. L'un d'eux a ma préférence. Il est rose soutenu, avec des reflets cuivrés dans son cœur. 

Alors, un hiver, j'en ai prélevé un rameau qui m'a servi à faire trois boutures. L'une a été donnée à un jardinier, les deux autres sont dans mon jardin. Elles ont fleuri l'an dernier pour la première fois, modestement, et cette année semble être celle du grand démarrage. Les boutons sont nombreux, et de grandes tiges s'élancent vers le ciel (j'ai oublié de vous dire que c'est un grimpant).
Rendre cette couleur si particulière est très difficile sur les photos. Le rose devient criard et la nuance de cuivre n'apparaît pas. 
 Mais je vous laisse admirer les magnifiques aiguillons rouge vif, si beaux lorsqu'on les voit à contre-jour.


Ces beautés ont été placées près de la maison, comme ça, les chevreuils n'y toucheront pas. Na!

J'ignore le nom de ce rosier, je l'ai donc appelé "Rosier de Beauport", mais si quelqu'un le connaît, je serais heureuse de pouvoir l'appeler par son petit nom.

vendredi 19 juin 2015

EN JUIN, JE SUIS FLEUR BLEUE

Voilà une couleur qui semble faire l'unanimité chez les jardiniers. 
Elle est parfois forte,souvent douce.  
Elle se rapproche parfois du violet, parfois du noir. Elle est claire ou foncée.
Elle s'accorde pratiquement avec tout au jardin.
C'est la couleur paraît-il préférée des français: le bleu.
Il y a tout d'abord les géraniums, tel "Splish-splash" et ses jolies éclaboussures.
 "Mrs Kendall Clark" s'élève haut-dessus des autres fleurs, avec ses 70 centimètres. 
 Un prince parmi les fleurs bleues: le géranium "Johnson Blue", que personnellement je préfère à Rozanne . Il est d'un bleu très lumineux, et je trouve Rozanne plus "plat" avec son coeur clair.
Une campanule persicifolia marie son bleu-mauve très lumineux au pourpre du Cercis Canadensis "Forest Pansy".
Une des innombrables plantes qui sont arrivées de ma Loire natale avec moi dans le TGV: l'iris "Cabaret Royale".
Les agapanthes sont plus en avance cette année, et je peux déjà vous présenter l'une d'elles en fleurs.
 Tout nouveau, tout beau, c'est l'iris louisiana "Gamecock"
J'aime beaucoup les polemoniums, qui se ressèment sans devenir envahissants et assurent une belle présence dans les massifs. 
 La sauge  Blauhugel fleurit abondamment et reste en fleurs tout l'été grâce à des remontées généreuses.
Le cerinthe major est un peu une curiosité, avec sa couleur d'encre se mêlant au vert. Lui aussi de ressème bien, mais il est facile à contrôler.
Je termine avec une "fleur bleue" virevoltante qui anime les abords de la mare.

BON WEEKEND AU JARDIN!

vendredi 5 juin 2015

LAST BUT NOT LEAST... SCOTNEY CASTLE!

Allez, un petit dernier pour la route: Scotney Castle au charme renversant, qui conquiert les cœurs par son côté sauvage et policé en même temps. Et pour le même prix, vous aurez jardin ET demeure.
Il faut croire que c'est un jardin vraiment exceptionnel, car sa découverte sous le temps que vous devinez n'a pas entamé mon enthousiasme.
La "nouvelle" maison est en hauteur, et on aperçoit au fond du vallon l'ancien château désormais en ruine.
Entre les deux constructions on découvre la carrière d'où ont été extraites les pierres utilisées pour la nouvelle demeure.
En fait de carrière, le site a été transformé en un extraordinaire jardin de plantes de terre de bruyère. Rhododendrons et azalées rivalisent de beauté et de taille.
 Le parapluie est là juste pour donner l'échelle.
 La pluie n'empêche pas les couleurs de resplendir sous la lumière douce.
On quitte la carrière pour traverser un grand pré par une allée qui conduit à l'ancien château
 et on découvre, ravi, une construction charmante auprès de son bassin.
On accède aux bâtiments par un pont de pierres qui enjambe un bras de l'étang.
Tout près, j'ai eu bien du mal à photographier ce grand buisson d'abutilons bleus qui se tordait sous le vent.
La remontée vers la maison d'habitation  est l'occasion d'une promenade à travers les prés où les troupeaux s'abritent sous les grands arbres.
La maison a été léguée au National trust en 1970 à la mort du denier propriétaire, mais son épouse a eu le droit de continuer à y vivre jusqu'à son décès en 2006. 
Cela donne un charme particulier très touchant  à la maison, car on a partout l'impression que la maîtresse des lieux va apparaître. Tout a été laissé en l'état, et la personnalité de cette amoureuse des chats est présente partout, jusque dans les magazines abandonnés sur les guéridons, ou son matériel d'aquarelle ouvert sur son bureau.
Des aquarelles, il y en a partout dans la maison, et j'ai eu une pensée pour Florence, des Jardins de Frescati en découvrant celle-ci:
Les vêtements sont suspendus comme si leurs propriétaires venaient de les déposer, au-dessus de leurs bottes et sous leurs chapeaux.
Près de l'office les cloches reliées aux pièces du manoir attendent désormais en vain que quelqu'un tire le cordon.

La chambre dite "verte" est adorable, et on y passerait volontiers la nuit ...
... mais à condition de ne pas se laisser tenter par les livres de la table de chevet. 
Je ne vous ai pas parlé de la somptueuse bibliothèque, dont le plus ancien livre remonte à 1610. Les nombreux volumes explorent entre autres l'observation des oiseaux, l'histoire du pays, l'architecture.
Quant aux magazines présents un peu partout, ils sont consacrés au jardinage ou aux chats. Ceux-ci semblent en effet avoir été les petits maîtres de la maison.
Il est temps de quitter Scotney Castle et de parcourir une dernière fois la jolie campagne anglaise.
Au-revoir l'Angleterre. Je retourne dans mon jardin breton avec des idées et des envies plein la tête!





mercredi 3 juin 2015

SHEFFIELD, OU LE REGNE DES GRANDS ARBRES

Le vaste parc qui s'étend autour du château de Sheffield recèle des trésors.
Au cours de ces visites, j'ai vu une quantité époustouflante d'arbres remarquables. Jamais je n'avais rencontré une telle densité de spécimens plusieurs fois centenaires, et la palme revient à Sheffield. Tous les superlatifs s'appliquent à ce parc magnifique. Si les arbres et les rhododendrons avaient été jusque là immenses, énormes, voire gigantesques, ce sont cette fois des monstres qui nous écrasent de leur taille démesurée.
Dès l'entrée, le ton est donné avec ce rhododendron aux multiples troncs.
 Il vous manque peut-être une petite bonne femme pour donner l'échelle?
Avouez que c'est impressionnant!
Le haut du parc est consacré à différentes espèces, parmi lesquelles les acer, les hêtres, les nyssa sylvatica. Je pense qu'au mois de novembre tout cela doit flamboyer et que le spectacle doit être inoubliable.
Je me suis longuement promenée dans la partie vouée aux collections de nyssa sylvatica, en rêvant au tout petit arbuste que j'ai planté chez moi, et qui me ravit déjà par ses couleurs automnales. 
(A cet endroit, il faut que je fasse une petite digression. Quelques jours après mon retour, j'ai retrouvé le dit nyssa cassé à 40 centimètres du sol, et son écorce complètement rongée. De mon joli et prometteur petit arbuste, il ne reste qu'un piquet blanc. On dit merci qui? Merci les chevreuils!)
A Sheffield Park, les nysssa croissent et prospèrent avec bonheur. Je leur souhaite longue vie, et peut-être un jour les verrai-je dans leur livrée de feu.
Le château est construit sur une colline, et il domine le parc et plusieurs pièces d'eau qui communiquent parfois entre elles par de petites cascades.

Ça c'est de la propriété aristocratique ou je ne m'y connais pas. Au bout de l'étang on rejoint un joli pont aux balustres de pierre....
.... duquel le panorama est à couper le souffle! Surtout, n'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les voir en grand format.
Les arbres sont si imposants, si beaux et si ... hauts! que je risque le torticolis et mets mes cervicales à rude épreuve.
  
Ce fut une belle expérience de fouler les grandes allées et petits chemins de ce parc, en m'extasiant sur tous ces arbres admirables et sur les somptueuses perspectives mises en place depuis des siècles.
Comme c'était dur de dire au-revoir à ces paysages composés par la collaboration des hommes et de la nature!

Mais il reste à découvrir Scotney Castle!