mardi 17 mars 2015

DERNIER CONVOI DE PLANTES

C'était la semaine dernière. Un petit séjour dans mon ancienne maison près de Saint Etienne, pas encore vendue, a été l'occasion de rapporter une dernière fois des plantes pour mon jardin breton. Un voyage comme j'en ai fait des dizaines depuis 5 ans, avec un sac à dos, une petite valise et un cabas à commissions remplis de mes aimées. 
Au fil des années, j'ai ainsi déménagé des plants, boutures, arbustes en nombre incalculable: heuchères, chèvrefeuilles, cornus, hémérocalles, iris, figuiers, anémones, hortensias, pivoines, cognassiers du Japon, hostas, fusains, lilas... Mais pas de raton laveur!
Patrick a coutume de dire que j'ai apporté une forêt dans le TGV, et je pense qu'il n’exagère pas beaucoup.
Pour ce dernier voyage, je me suis chargée de primevères, aubriètes, iris et surtout de mon unique pivoine arbustive. C'est une plante que je m'étais décidée à acheter après en avoir eu envie longtemps, il y a 6 ans. Elle fait des fleurs mauves énormes et avait tendance à bien s'étoffer depuis deux ans. 

Ça me faisait vraiment mal au cœur de la laisser, mais je redoutais l'arrachage et le transport. De plus, il me fallait une fenêtre météo favorable: en hiver pour que la végétation n'aie pas trop démarré, mais pas en période de gel pour pouvoir cerner ses racines. Quand il gèle à Saint Etienne, ça ne fait pas semblant.
En arrivant dans le jardin lundi dernier, je l'ai trouvée en partie cassée. Des branches manquaient, et il y avait un trou à son pied. Tentative d'arrachage peu scrupuleux? Toujours est-il que le moment était venu de l'emmener se refaire une petite santé dans les Côtes d'Armor. Le travail à la bêche n'a finalement pas été si dur que cela, et j'ai réussi à la sortir avec un bon paquet de racines et beaucoup de radicelles bien prises dans une motte de terre.
J'ai emballé le tout dans du papier journal humide pour que les racines ne sèchent pas. Mon premier travail en arrivant en Bretagne a été, toutes affaires cessantes, de lui préparer un emplacement bien exposé, avec un trou dans de la bonne terre encore améliorée de terreau et de compost. Un bon paillage pour terminer, et il ne reste plus qu'à admirer les gros boutons qui ont commencé leur développement.
Je suis ravie de voir ma pivoine préparer ses boutons et son feuillage comme si elle ne s'était absolument pas rendu compte de sa transplantation!
 Le mauvais temps ne m'a pas permis de m'occuper tout de suite des autres plantes rapportées. Les primevères, cyclamens, iris, aubriètes, et autres plantes de rocaille ont dû attendre un peu pour retrouver de la terre autour de leurs racines, mais c'est maintenant chose faite.
Bonne semaine au jardin!




2 commentaires:

  1. Comme je comprends que tu aies déménagé toutes ces plantes les unes après les autres, j'en ferais sûrement autant si je devais changer de maison ! Bravo pour ta transplantation de pivoine, ce n'est pas la plante la plus facile à déplacer... Et elle est déjà bien avancée, les boutons de la mienne (hybride entre arbustive et herbacée) sont encore tout petits et bien fermés !
    Je trouve les fleurs de la tienne superbes, j'ai hâte de les admirer dans leur nouvel environnement breton.
    Bisous !

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    1. Oui, j'étais vraiment contente de l'avoir sortie de terre et de l'avoir apportée par le train et le métro à travers toute la France sans avoir cassé un bouton. Tellement contente que j'ai un peu "saoulé " mon mari en le répétant sans cesse. Mais c'est vrai que je suis drôlement contente!!!

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