vendredi 28 avril 2017

AU POTAGER

J'ai un petit potager, destiné non pas à produire des quantités de légumes qu'il faudra stériliser ou congeler, mais à nous faire goûter de bons produits totalement naturels.
On y trouve au fil des saisons et des années des variétés diverses et changeantes, accompagnées quand même de quelques classiques dont on ne saurait se passer.
Les carottes jaunes y côtoient les artichauts, les radis noirs se faufilent entre les betteraves rouges, les salades font de la place aux poireaux, tout ce petit monde cohabite un peu au petit bonheur la chance, car je ne fais (j'entends les cris des super-organisés) aucun plan de jardin, aucune - ou presque - rotation de culture. En effet, difficile d'organiser la rotation lorsque les plants sont mélangés dans une même planche, un même sillon.
Alors, qu'y a-t-il en ce moment à voir au potager?
J'ai fait un semis de poireaux "Gros jaune du Poitou", car j'en avais fait l'an dernier et nous nous sommes beaucoup régalés avec. Je les trouve plus tendres et moins filandreux que par exemple les "Bleus de Solaise" et nous avons mangé les derniers cette semaine.
Lorsqu'ils auront la grosseur d'un crayon, ils seront mis en place définitivement.
D'un tout autre gabarit sont les rhubarbes!
Elles déploient leurs gigantesques feuilles pour le plus grand plaisir des amateurs de compote et de tartes que nous sommes.
J'ai déjà fait deux cueillettes très abondantes, à tel point que des barquettes de compote ont dû partir au congélateur.
J'adore l'odeur acidulée qu'elles dégagent dès la cueillette.
Et les pommes de terre? Je sais que certains attendent de leurs nouvelles avec curiosité, voire impatience.
J'ai planté deux variétés: Alienor, qui a germé plus rapidement, et Dolwen, qui est en train de rattraper le temps perdu. Elles ont toutes deux déjà bénéficié d'un buttage.
Outre la plantation en lignes, j'ai expérimenté celle en silo, ou "tour à pommes de terre".
Dans un espace entouré de grillage à poules et retenu par des tuteurs en bambou (merci à mon beau-frère qui est mon pourvoyeur), j'ai planté des tubercules. Dès qu'ils atteignent une vingtaine de centimètres de haut, au lieu de les butter je rajoute de la matière sur leur tête: feuilles mortes, vieux compost... Et elles grandissent là-dedans. Lorsqu'elles ont pris vingt nouveaux centimètres, je renouvelle l'opération, et ainsi de suite. Cette méthode est censée être plus productive sur une plus petite surface, les tubercules se développant tout au long des tiges. Réponse au moment de la récolte...
En attendant, je m'émerveille de voir les pousses poursuivre leur ascension et réclamer sans cesse l'apport de nouveau substrat.
Les salades à couper "radichetta", appelées aussi cressonnette du Maroc, ont belle allure...
Ne vous étonnez pas de voir les planches  de culture jonchées de tiges desséchées de fenouil. Elles ont pour but d'éloigner les chats et les empêcher de gratter. Ça marche plutôt bien.
Une fois encore, je ne vois rien venir dans la planche d'épinards. C'est décidé: à moins que quelqu'un m'explique comment on ne les rate pas, je renonce à faire des épinards. 
La véranda a pris des airs de jardinerie aux dires de Patrick. Les semis de tomates, piments, et courgettes y côtoient les potimarrons , les potirons "Bleu de Hongrie", ou "Vert de Hokkaïdo", les courges "Sucrine du Berry" ou "Butternut". 


10 avril
24 avril

10 avril
24 avril
Oui, nous sommes de grands amateurs de courges et nous assumons totalement. Rien que de penser aux délicieuses soupes, aux gratins parfumés, j'aurais presque hâte d'être déjà en automne!
Les carottes jaunes du Doubs que nous avions beaucoup appréciées l'an dernier ont été semées à nouveau cette année, et elles ont très bien levé. Ce sont des carottes traditionnellement utilisées comme fourrage, mais elles sont délicieuses, tendres et sucrées. J'ai commencé à les éclaircir, ou à les "démarier" comme disent certains.
Dans quelques jours nous sèmerons les haricots verts, dont nous raffolons également, mais il faut d'abord laisser à la météo le temps de s'améliorer. S'il n'y a pas eu de gel dans notre jardin, ça n'est pas passé très loin, et il y a même eu de la neige à Guingamp avant-hier! Alors, pas de précipitation.
Voilà une présentation presque exhaustive de ce qu'il y a en cours pour le potager. 
Et vous? Faites-vous un potager? Grand, petit? Quels sont vos grands classiques et vos incontournables en ce domaine?










mardi 25 avril 2017

PURIN D'ORTIES

Il a défrayé la chronique il y a quelques années, lorsque de grands groupes de requins  fabricants de pesticides chimiques produits phytosanitaires (Ouf! C'est dur la bien-pensance!) ont tenté de l'interdire, prétextant son absence d'évaluation scientifique complète. 
AH! AH! AH! C'est qu'ils nous feraient bien rire si on ne pleurait déjà devant le secret et la désinformation qui sont de mise chez les Monsanto et consorts.
Enfin, bref: je fabrique toutes les années mon purin d'orties.
Rien de plus simple:
1 - Repérer un joli massif d'orties. Et c'est là qu'on se dit qu'on a bien fait d'en conserver un peu dans un recoin du jardin. 
D'UNE PART, elles abritent les pontes de papillons parmi les plus beaux de nos contrées: vulcain, paon du jour, petite tortue,... 
 
Pour en savoir plus: http://urticamania.over-blog.com/article-les-papillons-de-l-ortie-51552283.html
D'AUTRE PART,essayer de faire du purin d'orties sans orties est voué à l'échec.
2 - Cueillir les orties sans fleurs mais avec des gants. (Ça, c'est un zeugma, et il est de moi)
Avant l'apparition des fleurs, c'est important, à moins que votre amour des belles-dames vous pousse à ensemencer tout votre jardin avec des graines d'orties, ce dont je doute.
3 - Remplir un seau en plastique et non en métal de feuilles grossièrement hachées au sécateur puis ajouter de l'eau à ras bord.
4 - Attendre environ deux semaines (ça dépend de la température ambiante) en remuant tous les jours le mélange avec un bâton. Lorsqu'il n'y a plus de bulles qui remontent à la surface, le purin est prêt.
Pour l'utiliser, il faut le diluer à 10%, soit un litre de purin pour un arrosoir de 10 litres.
Je m'en sers pour arroser les rosiers en mouillant bien les feuilles. Ça fait un engrais foliaire et une prévention contre les maladies. 
J'arrose également les plants du potager qui demandent de l'azote pour se développer, c'est à dire tous les légumes dont on consomme les feuilles.
Et s'il m'en reste je le déverse sur le tas de compost, dont il accélère la maturation.


Alors, à vos gants, à vos sécateurs, et à vos orties!


dimanche 23 avril 2017

THYM ODORANT

C'est la pleine floraison pour les deux pieds de thym qui garnissent la plate-bande d'aromatiques.
Les bouquets mauves se sont épanouis et forment un dôme rebondi.
Les butineuses sont à l'oeuvre. Je crois reconnaître les abeilles noires de ma voisine, une variété d'abeilles propre à la Bretagne et plus particulièrement à l'île d'Ouessant (mais aussi à Groix et à Belle-Île). Comme elles y sont les seules présentes, elles sont protégées par l'interdiction de l'introduction d'autres abeilles du continent.  En effet, les abeilles d'Ouessant sont reconnues pour la pureté de leur variété, leur ardeur au travail, leur résistance, leur absence de parasites ou de viroses, ce qui en fait une souche précieuse pour les apiculteurs. Mais tous ces avantages ne les empêchent pas d'être mises en danger par les pesticides, comme leurs sœurs partout dans le monde.
Tout ça pour vous dire que j'ai fait très attention à ne pas me faire piquer lorsque j'ai cueilli du thym pour parfumer le poulet du dimanche!
Et je peux ajouter qu'on s'est régalés!

Bonne semaine au jardin!




mercredi 19 avril 2017

ECLOSIONS

Ça se bouscule au portillon!
J'ai du mal à suivre, tant les fleurs éclosent à vive allure. Vous croyez qu'elles feraient ça les unes après les autres? Que nenni! Elles s'y mettent toutes en même temps si bien que la jardinière photographe ne sait plus où donner de l'objectif et craint de ne pas tout voir.
Un petit tour de jardin, ça vous dit?
La pivoine arbustive rapportée de mon ancien jardin se porte on ne peut mieux. C'est un ravissement d'observer les étapes de son épanouissement.
Ne la trouvez-vous pas terriblement romantique dans la brume du petit matin?
 Rapporté également de la région stéphanoise, voici un fothergilla major qui souffrait beaucoup de la sécheresse. Il semble s'être très bien fait au climat breton et émet de nouvelles pousses en grande quantité. Sa floraison est charmante, mais il connaît une nouvelle heure de gloire à l'automne, lorsque tous les tons de rouge, orange, jaune, violet embrasent son feuillage.
Le mignon géranium pyrenaicum "bill wallis" a ouvert sa première fleur. Les boutons sont nombreux et il illuminera le pied du parrotia persica jusqu'en novembre.
Les achillées et les jacinthes des bois se partagent le muret et prennent la relève des aubriètes qui vont bientôt faner.
J'adore les euphorbes!
Je vous présente la sombre "Black Bird"...
... et la claire "Tasmanian tiger".
Le brave petit prunus glandulosa alba plena fleurit vigoureusement, malgré toute la souffrance qu'il a endurée avec la sécheresse de l'été dernier. Il est planté à la mi-ombre des chênes. A l'automne prochain je vais peut-être le déplacer vers le jardin blanc, où il sera plus au soleil, mais connaîtra moins de concurrence racinaire.
Le pyrus salicifolia pendula m'a fait faire du souci durant ses premières années. Je pense qu'il n'aime pas trop mon terrain au sous-sol argileux et imperméable, gorgé d'eau en hiver. Mais il s'y est fait sa place petit à petit et grandit tout doucettement année après année. 
Un autre arbuste qui a mis un peu de temps à s'installer mais prend maintenant une belle ampleur, c'est le viburnum plicatum "Shasta". 
Ses bouquets floraux se détachent bien au-dessus des branches horizontales.
De verdâtres au début, ils deviennent d'un blanc pur au fil des jours. Je craignais un peu que la sécheresse de l'été dernier l'ait trop malmené pour qu'il produise une grande quantité de boutons, mais il n'en est rien.
Photo de l'an dernier!
 Les camassias sont des bulbeuses assez peu connues, et pourtant, qu'elles sont faciles à installer au jardin!
Elles se multiplient toutes seules à toute vitesse et leurs étoiles  bleues font très "ambiance printanière". La durée de floraison est certes assez courte, mais elle intervient à un moment où les autres bulbeuses de printemps sont un peu en bout de course, et où les vivaces et les rosiers n'ont pas encore démarré. Elles existent en bleu et en blanc. J'ai des blanches installées ... au jardin blanc bien sûr, mais elles sont plus tardives et je ne peux vous les faire voir déjà.
Enfin, le printemps en Bretagne est la saison des céanothes. 
En voici un panaché de jaune, à la floraison bleu ciel débutante. Je suis obligée de couper régulièrement des branches toutes vertes pour éviter qu'elles ne reprennent le dessus, mais je le trouve très beau et cela vaut bien ce petit travail.
 Le classique "Concha" aux fleurs bleu marine est installé près de la maison. 
Au fil du temps ses boutons pourpres s'épanouissent en fleurs bleu violacé.
Tout n'est pas rose cependant dans la nature, et certains doivent mourir pour que d'autres vivent.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'avoir terminé sur une note que certains trouveront cruelle, et je vous souhaite

UNE BONNE SEMAINE AU JARDIN!




lundi 10 avril 2017

FETE DES JARDINS A TREVENEUC

C'était les 8 et 9 mars, et je m'y suis rendue le samedi, pour profiter des stands encore bien garnis, et pour rencontrer Maryline qui venait ce jour-là. 
Deuxième édition seulement pour cette fête, mais elle promet de durer de nombreuses années tant son succès est grand et les exposants intéressants. De plus, ils ont la chance des débutants sans doute, car le temps a été à chaque fois magnifique.
Le thème de ce printemps était la vannerie.
De nombreux stands présentaient des paniers, corbeilles, tuteurs, et toutes sortes d'objets décoratifs.
 La déco de métal était bien présente aussi.
Le Jardin de Gwen propose des plantes solides et belles, et le pépiniériste n'est pas avare de conseils. C'est un passionné qui apporte beaucoup de chaleur et d'authenticité dans son contact avec les acheteurs. 
Les visiteurs se pressent autour du magnifique stand d'acer japonicum. Il y a de beaux sujets, mais vu leur âge ils sont un peu chers, et je préfère acheter des arbres plus jeunes qui grandiront chez moi. Leur croissance est finalement plutôt rapide, je trouve.
C'était pourtant tentant, non? 
Alors, qu'ai-je rapporté de Tréveneuc?
Des épimediums: E. Rubrum 
et E. Warleyense, tous deux déjà en place.
N'est-il pas adorable?
Un aruncus dioicus dont Sébastien du Jardin de Gwen, m'a promis qu'au bout de deux ou trois ans il monterait à 1 mètre cinquante.
Un iris confusa, aussi surnommé "iris bambou", en raison de la longue tige au bout de laquelle s'épanouira une hampe de fleurettes bleu ciel.
photo Internet "Jardin de Besignoles"
Un iris ensata "Rose Queen "
Photo Pép. La Roche Saint Louis
Et puis deux cadeaux de Maryline: un leycesteria formosa (arbre aux faisans)
et un hydrangea ayesha aux fleurette rappelant les lilas.
Merci chère Maryline! T'es vraiment trop mimi! 
Leur plantation est en cours.

 J'ai rapporté aussi de cette belle journée ensoleillée quelque chose que je ne vous ferai pas voir en photo: un superbe coup de soleil sur le nez et les joues! 
Aïe, aïe, aïe! Je me suis fait avoir comme une débutante en climat breton!

Bonne semaine au jardin!