jeudi 16 juillet 2015

MYRTUS APICULATA OU LUMA APICULATA?

Les myrtes sont des plantes méditerranéennes par excellence, mais se plaisent à merveille dans le climat doux des côtes bretonnes. Mais celui que j'ai planté chez moi est un Myrtus Apiculata. On devrait dire maintenant "Luma Apiculata", mais l'ancienne appellation est encore très vivace. Il n'est pas originaire du pourtour méditerranéen, mais du Chili. Son nom "apiculata" nous révèle qu'il est très visité par les abeilles au moment de sa floraison. 
Ses feuilles sont persistantes, petites et coriaces. Leur couleur varie selon les saisons: vert foncé en été, elles sont d'un pourpre presque noir à la fin de l'hiver et au printemps, ainsi que vous pouvez le voir sur cette photo, en arrière-plan des fleurs d'euphorbes..
 La floraison intervient en plein été, et voici que mes deux arbustes plantés en 2012 font leurs premiers bouquets! De jolies fleurs blanches ornées d'une jolie touffe d'étamines.
Elles devraient être suivies en fin de saison de baies noires.
J'ai planté ces deux arbustes après en avoir admiré des exemplaires au Jardin Exotique de Roscoff. Leur âge leur valait d'être pourvus de beaux troncs à l'écorce lisse du plus bel orange. Et voici que je m'aperçois que les miens commencent déjà à desquamer, révélant la couleur de leurs dessous!
Dans le but de mettre cette particularité en valeur, je les taille en supprimant les pousses latérales des troncs et en limitant le nombre de ceux-ci. J'aime bien la forme qu'ils ont déjà commencé à prendre.
Et maintenant, un peu de couleur, avec deux associations.
Les agapanthes s'épanouissent dans une harmonie bleu/jaune des plus classiques, avec l'achillée Terra Cotta qui en fanant passe du jaune ocre au jaune soufre.
Et des pavots dont les graines sont arrivées clandestinement de mon ancien jardin (merci Patricia!) ont choisi de fleurir à proximité des lavandes.

PASSEZ DE BONS MOMENTS AU JARDIN!  

mercredi 8 juillet 2015

HEMEROCALLES

S'il y a une plante qui se sent comme un coq en pâte dans mon jardin à la terre lourde, c'est bien l'hémérocalle!
Elle est réputée pas difficile sur la qualité du sol, acceptant indifféremment les terres sèches ou humides, mais elle a quand même une préférence pour un sol gardant bien la fraîcheur, ce qui est le cas bien sûr des terres argileuses. 
Et c'est là que la jardinière accablée par sa terre glaise détrempée tout l'hiver reçoit son lot de consolation. Et quel lot! Des hémérocalles de toutes les couleurs, se développant comme nulle part ailleurs, avec des fleurs fantastiques qui se renouvellent tout l'été.
Toutes celles qui sont chez moi ont été transplantées de mon ancien jardin , et je peux vous dire qu'elles n'ont jamais été aussi belles et bien développées.
Je vais vous présenter tout d'abord celles dont je connais (ou pense connaître ...) le nom.
Ça va aller vite, il n'y en a que deux!
Tout d'abord, une que j'aime beaucoup, Catherine Woodbury. Elle fleurit très longuement, dans un délicat ton rose pâle teinté de mauve, avec un cœur lumineux.
On va trouver ensuite ce qui semble être "American Revolution". Bizarre... Je suis censée ne pas aimer le rouge, ni la forme "spider", et je me retrouve avec cette hémérocalle dans mon jardin. Il faut dire que son rouge profond et velouté a de quoi séduire, et l'abondance de fleurs compense plus que largement leur forme étroite.
A partir de là, c'est le grand saut dans l'inconnu, avec encore une rouge, de tonalité cerise cette fois. Elle est petite et couverte de fleurs.
Une grande fleur d'un jaune d'or parfaitement uni. Je l'ai mariée à des carex de couleur bronze ("buchananii"), et ça lui va très bien.
 Celle-ci évoque avec son rose nacré l'intérieur d'un coquillage. Très florifère, elle compte plusieurs dizaines de hampes dans chaque touffe.
Particularité de cette hémérocalle : elle est parfumée au muguet. De plus, sa couleur lumineuse fait merveille même de loin.
Encore une belle inconnue: une fleur énorme, et une couleur que je n'ai pas réussi à rendre avec la photo: un pourpre violacé très sombre, se rapprochant du noir. 
Cette mignonne petite mérite d'être admirée de près, pour ses deux tons qui sont, cette fois, bien rendus par la photo.
 Encore une deux tons avec des pétales framboises au coeur pourpre foncé. 
J'ai essayé de mettre en place un massif inspiré de ceux de Piet Oudolf, dans lequel des graminées (j'ai choisi stipa tenuifolia) donnent de la légèreté à des fleurs aux hampes solides.
Cela donne ceci au printemps avec les narcisses
et ceci en été avec les hémérocalles


Et c'est fini.... pour le moment! car je compte bien étoffer encore ma collection. 

vendredi 3 juillet 2015

UN JARDIN AAA

Non, rassurez-vous, je ne vais pas vous parler économie et notations des organismes financiers. C'est bien du jardin et de ses fleurs qu'il est question ici. J'ai voulu suivre l'idée de Marie-Claude  et partir à la recherche des fleurs commençant par un "A" dans mon jardin.
Je croyais ne pas en avoir, car ma pensée première a été pour les asters, et bien sûr ce n'est pas encore le moment. Mais en regardant mieux, je me suis aperçue que le club des A est bien fourni, et je vous les présente:
A tout seigneur, tout honneur. Je commence par le rosier Annapurna, auquel je suis très attachée affectivement, car je l'ai planté en pensant à mon fils qui était à l'époque au Népal.
Il est beau et parfumé, et semble bien costaud face aux maladies.
J'ai planté cette année des astrances. Cela faisait longtemps que je les admirais sans oser les installer au jardin, car je ne les connaissais qu'en photo et je craignais que les fleurs soient minuscules. On se fait de ces idées parfois! 
Les grands massifs d'arums me font rêver, et le mien commence à s'étoffer pas mal.
Que serait un jardin breton sans agapanthes?
Et sans artichaut? Je vous le demande.
Alors là, je suis fière de moi. J'ai réussi un triple A: artichaut, alchémille, agastache, tout ça en une seule photo!
Je termine avec les achillées:  Terra Cotta, Cerise Queen, ptarmica, et une rose dont j'ignore le nom, rapportée de mon ancien jardin (Encore une qui a pris le train. Tiens, il faudrait que je fasse un article là-dessus un jour)

BON WEEKEND AU JARDIN!

mercredi 1 juillet 2015

LE PAVOT EN ARBRE

Parmi les nouvelles venues au jardin, il en est une dont j'attendais avec impatience de voir comment elle allait se comporter: le pavot en arbre, ou pour être précise le romneya coulteri.
C'est une belle plante réputée capricieuse; le genre qui s'installe durablement si elle en a envie, et qui crève en un rien de temps si le caprice lui prend.
Ayant lu que son talon d'Achille réside précisément dans ses racines, je l'ai mis en terre avec moult précautions, sans toucher aux dites racines, sans exercer la moindre pression, le moindre tassement sur elles. On dit également qu'une fois installée, elle supporte sans problème les épisodes de sécheresse. Je l'ai donc mis en place, abondamment arrosé, aussi abondamment paillé, puis je n'ai plus touché à rien.
Et voilà qu'au bout d'un peu plus de deux mois, je me retrouve avec des fleurs! Je n'en crois pas mes yeux! Et plusieurs boutons attendent leur tour. 
Je me suis laissé dire que le romneya coulteri pouvait devenir envahissant. Je veux bien être envahie! (Enfin, pas trop quand même, hein! Raisonnablement)
Il devrait devenir un buisson d'environ 1,50 mètre de haut et autant de large. Avec ses grandes fleurs posées sur le feuillage bleuté, je le trouve absolument adorable.
Il est installé dans un massif en compagnie d'un gros buisson d'anthemis rose, d'une pivoine arbustive mauve qui fleurira avant lui, du rosier Ladurée, d'astrances roses, d'arums blancs et d'une campanule Sarastro aux énormes cloches violet foncé.
BON JARDINAGE!