vendredi 25 septembre 2015

LES PLANTES QUI SOIGNENT

J'ai bien failli la louper, mais... ouf! c'étaient les derniers jours pour voir l’exposition sur les plantes qui soignent au château de la Roche Jagu.
Dans le cadre magnifique de ce château médiéval, le thème de l'été traversait l'histoire croisée des plantes et de la médecine.Dès le jardin, on est dans l'ambiance avec ces silhouettes de médecins à longs masques sensés les protéger des infections.
Dans les salles du château des panneaux explicatifs très intéressants racontent l'histoire de la médecine aux temps de l'antiquité égyptienne, grecque, perse, indienne.
La théorie des humeurs est longuement expliquée et illustrée.
Les eaux de soin les plus célèbres sont citées, et leur parfum reconstitué. On peut ainsi humer un onguent au laurier et à l'iris (divin!),
le kyphi égyptien (envoûtant!),
ou l'Eau Céleste 

On croise de grands noms de l'histoire de la médecine, comme Paracelse ou Hildegarde de Bingen. 
De beaux objets sont présentés, parmi lesquels: un herbier médicinal du XVème siècle, 
 une petite pharmacie portative, ou des mortiers de bronze.
Tout ceci est passionnant, mais l'exposition ne s'arrête pas là.
Sont en effet présentées des traditions guérisseuses de diverses régions du monde (Amérique du Sud, Asie) à travers de petits reportages vidéo.
De plus, l'ouverture vers l'avenir n'est pas oubliée, et les promesses des plantes pour des soins efficaces dans pratiquement tous les domaines sont connues de nombreux médecins. Les résultats sont si puissants que l'heure (semble-t-il...) n'est plus à la guéguerre entre les adeptes et les sceptiques. Au contraire, des entreprises avides de profit aimeraient bien confisquer à leur seul bénéfice les propriétés médicinales de certaines plantes. 
Ainsi, l'huile de neem antiparasitaire et acaricide a fait l'objet d'une tentative de dépôt de brevet. Celle-ci a échoué car la preuve a été apportée que le neem est utilisé depuis l'antiquité et appartient donc à l'humanité entière.
Les plantes sont nourricières, médicamenteuses, en plus d'être belles, ce que nous autres, jardiniers, savons bien.
La biodiversité est un trésor qu'il faut préserver. 
PS: J'ai bien failli oublier de vous faire voir la vue depuis les fenêtres du château. On domine les méandres du Trieux, et on voit sur la cime des arbres l'ombre de la Roche Jagu avec ses cheminées. Cliquez pour agrandir.

BON WEEKEND!


4 commentaires:

  1. Très intéressant ton article, Michèle ! Heureuse que ces connaissances ancestrales qui se perdaient, intéressent de nouveau les scientifiques ! ce que je crains c'est que toutes ces molécules naturelles ne soient dévoyées par les labo pour des raisons fde profit. En tout cas merci pour ton reportage. Bises et à bientôt.

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    1. Oui, les laboratoires, y compris les pharmaceutiques, ne sont pas des philanthropes. Heureusement, comme le démontre l'histoire du neem, des associations vigilantes arrivent à contrecarrer leurs désirs d'appropriation et leur avidité. Bisous Chantal.

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  2. ah je regrette de ne pas avoir visité cette expo! tu es très didactique, c'est vraiment intéressant. merci de ce billet
    du fait de notre métier, nous sommes très intéressés par la médecine ancestrale, celle des plantes (qui sont la base de tant de médicaments)..
    nous étions au pied de ce magnifique château, sur le Trieux en juin (avec le passeur du Trieux, j'en ai fait un billet en juin), une chouette excursion sur l'eau
    bonne semaine!

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    1. Ta ballade sur le Trieux ne m'avait pas échappé dans tes articles, mais ainsi que je te l'avais dit, je n'arrivais pas à écrire de commentaire sur les articles anciens. Nous avons une balade offerte sur le Passeur du Trieux, mais sans avoir jusqu'à maintenant eu le temps d'en profiter. Bises, à bientôt;

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