Je vous laisse deviner à quelle catégorie nous avons eu affaire.
La deuxième, bien entendu, sinon je n'aurais pas grand chose à raconter.
A l'occasion de la réfection d'une partie du toit de la maison, afin de remplacer des ardoises en fibrociment par des ardoises naturelles, nous avons vu intervenir une entreprise de désamiantage. Pour l'enlèvement des matériaux amiantés, l'entrepreneur a voulu utiliser un Manitou de 10 tonnes (dix! vous avez bien lu) à travers le jardin détrempé par les pluies d'automne. Il n'y est pas arrivé, bien sûr, mais n'a renoncé qu'après avoir bien insisté à faire des aller-retours en creusant des ornières.
Résultat:
Des ornières profondes de 50 cm, avec une semelle bien tassée au fond, et des bourrelets remontés sur les côtés.
Comment remédier à cela? Comme il n'était pas question de faire passer à nouveau un engin pour brasser toute cette boue et la compacter encore plus, nous avons employé la bonne vieille huile de coude: aplanissement grossier des bourrelets à la bêche, puis remplissage des ornières avec de la terre récupérée sur les bas-côtés de la route.
Bizarrement, les massifs avaient été presque épargnés, mis à part qu'ils se retrouvaient entourés de la terre remontée de l'allée (les fameux bourrelets).
Nous n'avons pas encore fini la remise en état , mais ça avance tout doucement. Rien ne presse, et nous ne voulons pas nous casser les reins à manier la terre lourde pendant des heures. Nous savons bien que tout pousse si vite ici qu'au printemps l'herbe aura vite fait de tout recouvrir. Il faut juste que tout soit nivelé au mois de mars. Ça va! Pas d'affolement!
Quant à la semelle hyper-tassée qui a dû être créée par les va-et-vient du Manitou, fort heureusement nous n'envisageons pas d'y faire pousser autre chose que de l'herbe, et elle s'en contentera.
Je terminerai cette page en citant le grand Hugo, avec une pensée émue pour les Hommes de grande valeur dont la vie a été fauchée par des barbares:
... Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux;
Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m'entre dans le cœur;
Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Ému par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon; ...
Bon weekend dans vos jardins et avec ceux qui vous sont chers!
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RépondreSupprimerEh bien quel entrepreneur peux scrupuleux et il n ' as pas proposé un dédommagement ? j ' imagine votre déception !! bon courage pour continuer les réparations !!
RépondreSupprimerEn fait, son collègue nous a proposé de faire venir un engin style rotovateur de trois mètres de large pour niveler tout ça, mais on s'est dit que les gros engins, ça allait bien comme ça, et qu'on ferait moins de dégâts avec nos petites mimines.
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