mercredi 26 février 2014

UN JARDIN SANS INSECTICIDE?

J'aime énormément les arbres et serais bien en peine de dire lesquels je préfère. Les hêtres et les châtaigniers sont des colosses dont la majesté m'emplit de respect, mais j'ai une tendresse particulière pour les bouleaux. Ils évoquent pour moi la grâce, la lumière, la jeunesse, la clarté, et je rêve de voir un jour les immenses forêts de bouleaux de la Russie. 
En attendant, je me contente de mon petit (tout petit) coin de taïga, tout mignon avec ses trois bouleaux, ses bruyères, ses épimediums, ses hellébores



 ... ses chenilles!
En effet, à la fin de l'été dernier, j'ai trouvé mes bouleaux envahis de chenilles. J'ai rapidement trouvé les explications sur Internet: il s'agit de larves de tenthrède, une sorte de guêpe ressemblant à une mouche. Ces bestioles, qui se dressent dans une position agressive à la moindre alerte, vous défolient un bouleau plus vite que l'agent orange au Vietnam.


Que faire? Mes bouleaux se sont retrouvés sans feuilles à la mi-septembre. Mon jardin est un jardin sans "ide", comme dit Martine Stephan du Jardin des Mélanges . Pas de pesticide,  pas d'herbicide, pas d'insecticide. 
Pas d'insecticide?
Bien sûr que si! Je vais faire appel à mes insecticides favoris, ceux qui m'emboîtent le pas dès qu'ils me voient partir au fond du jardin avec une bêche à l'épaule (et parfois même "à la lèvre un doux chant"), j'ai nommé les compagnons du jardinier: merle et rouge-gorge.
La méthode est paraît-il simple: il suffit de gratter la terre au pied des arbres où les larves se laissent tomber et s'enfouissent pour l'hiver, et les oiseaux se chargeront du nettoyage.
Alors grattons, grattons!


En plus, c'est un vrai plaisir de gratter ce massif qui fut le premier créé. 
Quatre années d'apport de paillage sous forme de BRF ont considérablement amélioré la terre. Elle est maintenant légère et noire; si j'étais une plante je la trouverais très appétissante.
Merci à une jardinière qui m'avait conseillé d'investir dans un broyeur pour améliorer la terre très argileuse. Je confirme: ça marche!

jeudi 20 février 2014

LE TEMPS ME DURE...

Comme le temps et l'état du terrain ne permettent pas de jardiner en ce moment, je me rabats sur d'autres activités, comme la peinture. Une petite table de nuit marron toute bête achetée pour la somme faramineuse de 4 euros en vide-grenier a eu droit à une deuxième vie.
                       Si je vous en parle, c'est qu'on n'est malgré tout pas loin du jardin:

 Mes premières plantations dans mon jardin breton avaient été des artichauts et des agapanthes, suivis de près par un céanothe.

Ça fait un peu cliché?
Sans doute, mais j'étais tellement contente de me lancer dans la création d'un jardin sous ce climat si propice!

Autre façon de prendre mon mal en patience: contempler les boutures et autres divisions de vivaces qui attendent sagement le moment d'être mis en terre... ou données à des amis.




 Aeoniums, rosiers, heuchères, figuier, salvia involucrata, hydrangeas, pivoines, anthemis, hostas, etc... De quoi remplir un joli bout de jardin. 
Je suis particulièrement satisfaite des boutures d'un petit rosier, ressemblant à "The Fairy", dont chaque tige a pris, et d'un autre, prélevées sur un rosier que je trouve magnifique pour sa couleur rouge avec des reflets cuivrés. J'ignore son nom, et l'ai baptisé " rosier de Beauport". Vous avez compris que je n'avais pas vraiment le droit de prendre des rameaux à bouturer, mais que le jardinier qui n'a jamais fauté me jette la première pierre.

Troisième tentative de diversion: me plonger dans les catalogues des pépiniéristes.
Ce sont pour moi des cavernes d'Ali Baba furieusement tentatrices, mais souvent je ne vais pas très loin dans cette direction, car j'ai toujours peur que ma commande arrive en mon absence (je me partage pour le moment entre deux maisons) et que mes plantes meurent abandonnées à côté d'un radiateur au fond d'un bureau de poste. C'est pourquoi pour le moment les catalogues servent surtout à nourrir mon imagination.

vendredi 7 février 2014

TOUS AUX ABRIS!

Il pleut, il pleut bergère...
Et ça ne fait pas semblant!
Une journée entière de pluie battante, incessante, lancinante, obsédante, et j'en passe. Que faire, sinon regarder d'anciennes photos du jardin, et rêver aux beaux jours?



Pour le moment, ce n'est pas du tout à cela que ça ressemble. Si vous ne savez pas exactement ce que signifie un sous-sol argileux, voilà de quoi vous faire une idée:



















Le trou de plantation préparé pour un Nyssa Sylvatica a bien rempli (c'est le cas de le dire)son rôle de puisard

Je pense que les vers de terre sont en train de se noyer, et que je vais bientôt avoir besoin d'un scaphandre pour arpenter mon jardin. Jamais vu ça!


Aujourd'hui le soleil est revenu, mais hier c'était catastrophique. J'ai coutume de dire que le terrain se transforme en marécage lorsqu'il pleut beaucoup, mais cette fois c'était carrément un étang!



samedi 1 février 2014

UN HIVER BIEN DOUX

On continue à ne pas sentir l'hiver, tant la température reste clémente. Je ne suis pas en Bretagne tous les jours, mais je crois qu'il a fait seulement deux ou trois nuits de gel, et nous sommes déjà fin janvier!
Le lever du soleil offre souvent un spectacle fantastique: lumière et nuages se mêlent avec des couleurs étonnantes. La représentation ne dure pas très longtemps, et il faut être présent au bon moment pour la photo. Heureusement, en ce moment, le soleil et moi avons des horaires compatibles. Ce n'est pas en été que je pourrais photographier l'aurore...
Il a beaucoup plu ces derniers jours, et mon jardin au sous-sol argileux est devenu un marécage.
Je suis quand même sortie faire un tour, appareil photo à la main, et j'ai glané quelques fleurs ou autres plantes qui m'ont semblé dignes de figurer dans mon album.
Les hellébores aux magnifiques couleurs nécessitent quelques contorsions en raison de leurs fleurs penchées vers le sol.



















Les euphorbes "Tasmanian Tiger" se relèvent au fur et à mesure que leurs fleurs se déploient. Leur luminosité éclaire le petit massif devant la fenêtre de la cuisine.


J'aime beaucoup les fougères, et je vous présente l'une d'elles, dont j'ai malheureusement perdu le nom. Elle est persistante, et ses frondes coriaces et luisantes portent au revers des "poils" roux le long des tiges et des feuilles.



Je m'aperçois que sur la plupart des photos on voit le bleu magnifique du ciel. La réputation de la Bretagne va en prendre un coup! Il est vrai que cette fin de janvier a comme un goût de printemps. Ce ne sont pas les grives musiciennes qui chantent soir et matin qui vont me contredire.