lundi 28 septembre 2015

LES VENDANGES

Notre jardin héberge un pied de vigne, planté par les précédents propriétaires. J'ignore sa variété, mais il est de type Chasselas, petits grains blancs presque sans pépin.
La Bretagne était autrefois (à l'époque gallo-romaine) plantée de vignes. Ceci pour faire taire d'emblée les mauvaises langues qui pourraient avoir des velléités de persiflage.
Mon unique pied produit donc, petitement il est vrai jusqu'à cette année. Les pampres s'étaient étendues largement sur des poteaux et des grillages qui se trouvaient à proximité, et les nombreuses grappes ne grossissaient pas, et mûrissaient mal.
Mais la démolition des dits poteaux et grillages a valu au cep d'être sévèrement rabattu. Patrick y est allé très fort et n'a conservé qu'un "piquet" dressé droit de 1,50 mètres.
Bien sûr, de nouvelles pousses n'ont pas tardé à apparaître, que j'ai taillées et contenues dans des dimensions restreintes. Et les fleurs, puis les grappes sont arrivées.
 Les rayons du soleil couchant dorent les grains, révèlent des transparences appétissantes.
Comment les merles et les étourneaux ont-ils pu passer  à côté de fruits si tentants?


vendredi 25 septembre 2015

LES PLANTES QUI SOIGNENT

J'ai bien failli la louper, mais... ouf! c'étaient les derniers jours pour voir l’exposition sur les plantes qui soignent au château de la Roche Jagu.
Dans le cadre magnifique de ce château médiéval, le thème de l'été traversait l'histoire croisée des plantes et de la médecine.Dès le jardin, on est dans l'ambiance avec ces silhouettes de médecins à longs masques sensés les protéger des infections.
Dans les salles du château des panneaux explicatifs très intéressants racontent l'histoire de la médecine aux temps de l'antiquité égyptienne, grecque, perse, indienne.
La théorie des humeurs est longuement expliquée et illustrée.
Les eaux de soin les plus célèbres sont citées, et leur parfum reconstitué. On peut ainsi humer un onguent au laurier et à l'iris (divin!),
le kyphi égyptien (envoûtant!),
ou l'Eau Céleste 

On croise de grands noms de l'histoire de la médecine, comme Paracelse ou Hildegarde de Bingen. 
De beaux objets sont présentés, parmi lesquels: un herbier médicinal du XVème siècle, 
 une petite pharmacie portative, ou des mortiers de bronze.
Tout ceci est passionnant, mais l'exposition ne s'arrête pas là.
Sont en effet présentées des traditions guérisseuses de diverses régions du monde (Amérique du Sud, Asie) à travers de petits reportages vidéo.
De plus, l'ouverture vers l'avenir n'est pas oubliée, et les promesses des plantes pour des soins efficaces dans pratiquement tous les domaines sont connues de nombreux médecins. Les résultats sont si puissants que l'heure (semble-t-il...) n'est plus à la guéguerre entre les adeptes et les sceptiques. Au contraire, des entreprises avides de profit aimeraient bien confisquer à leur seul bénéfice les propriétés médicinales de certaines plantes. 
Ainsi, l'huile de neem antiparasitaire et acaricide a fait l'objet d'une tentative de dépôt de brevet. Celle-ci a échoué car la preuve a été apportée que le neem est utilisé depuis l'antiquité et appartient donc à l'humanité entière.
Les plantes sont nourricières, médicamenteuses, en plus d'être belles, ce que nous autres, jardiniers, savons bien.
La biodiversité est un trésor qu'il faut préserver. 
PS: J'ai bien failli oublier de vous faire voir la vue depuis les fenêtres du château. On domine les méandres du Trieux, et on voit sur la cime des arbres l'ombre de la Roche Jagu avec ses cheminées. Cliquez pour agrandir.

BON WEEKEND!


mercredi 23 septembre 2015

BOUQUET D'AUTOMNE

Le temps me manque pour poster sur mon blog en ce moment. Jardin, projets de travaux, occupations familiales... Tout me maintient loin de l'ordinateur, ce qui n'est pas un mal en soit.
J'ai quand même voulu partager avec vous un bouquet qui rassemble les coloris des fleurs de fin de saison. D'ordinaire, je fais très peu de bouquets, mais j'ai fait celui-ci pour profiter des fleurs que j'ai moins le loisir d'admirer dans leur élément ces derniers temps.
Voici donc ma réalisation, peu ordonnée, je ne suis pas la championne pour ça, mais dont les éléments me ravissent.
 On y trouve des hydrangéas dont les couleurs ont tourné au velours pourpre, une immense fleur d'hydrangéa involucrata "Yoraku Tama" qui mêle en douceur le vert le rose et le crème.

On retrouve ces mêmes couleurs dans l'astrance major rosea, qui adoucit les teintes saturées de l'hydrangéa et de l'aster"Violetta".
 Achillées, asters et persicaires répondent "présent!" à la levée des couleurs. On peut compter sur leur présence sans faille pour embellir les journées d'automne.
Ce joli coréopsis a trouvé sa place au pied d'un cotinus "Grace" dont il rappelle la couleur pourpre dans son cœur.
Les astrances méritent d'être admirées de près...
Bonjour l'automne! Que les journées soient belles et le temps propice au jardinage!



mercredi 9 septembre 2015

LA FOLIE DES PLANTES

On sait Nantes adepte de la folie. Tout le monde connaît les Folles Journées consacrées à la musique classique. Pour ma part, j'ai découvert cette année seulement que cette maladie qui peut être douce atteint aussi les plantes. 
C'était le weekend dernier, et je m'y suis rendue en compagnie d'une amie, avec le triple objectif de passer un agréable moment avec cette passionnée de jardins, de céder à quelques coups de cœur, et de rencontrer des blogueuses avec qui je corresponds régulièrement.
Carton plein! Et au-delà de mes espérances. Tout d'abord, merci à Danielle qui m'a convoyée et avec qui nous avons eu des discussions intéressantes. Ce fut l'occasion de faire mieux connaissance d'une amie assez discrète.
Ensuite j'ai rencontré Sophie, du Monde du P'ti, et dont la gentillesse et l'enthousiasme sont à la hauteur de ce que son blog laisse deviner. Nous avons retrouvé Chantal, des Quatre Coins au Jardin, aussi vive, amicale et pleine d'humour que je m'y attendais. Et j'ai fait la connaissance de Catherine, que je ne connaissais pas. Sa gentillesse et sa douceur tranquille m'ont conquise, et un tour sur son blog Côté Terres m'a persuadée de l'ajouter en lien sur le mien. Elle est la reine des photos et sait comme pas une "attraper" la lumière. Vous y découvrirez ses multiples talents, car elle ne se limite pas au jardinage...
Quant aux plantes qui se livraient donc à notre folie, il y avait de quoi prendre le tournis (la lourde, comme on dit à Saint Etienne).
J'ai joyeusement cédé à quelques coups de cœur, me donnant juste le temps de réfléchir: "Est-ce que vraiment cette plante aura une place dans mon jardin?". Je parle de place adéquate, car en ce qui concerne l'espace, fort heureusement, ce n'est pas encore rempli.
Autre question que je me pose souvent pour déterminer si je prends ou si je laisse: "Si je ne la prends pas, est-ce que je vais m'en mordre les doigts?". 
Bref, nous sommes rentrées avec une voiture pleine, banquette rabattue. Je suis en train de me dire que j'aurais dû faire une photo!
Je ne vais pas vous donner le détail de mes achats. Il y avait un hosta car j'ai un peu tendance à les collectionner, un penstemon, un amsonia comme ceux que j'ai admirés en Angleterre ce printemps, l'aster Andenke an Alma Pötschke dont j'avais souvent entendu parler, mais qui m'a surprise par sa couleur framboise brillante, un kniphofia que j'ai choisi pour ses teintes douces, un géranium vivace. Tout ceci finalement assez classique. 
Mes surprises ont été des petits trèfles d'ornement aux feuilles de couleurs adorables, l'un vert tendre avec un petit cœur pourpre et vert foncé, et l'autre pourpre avec un cœur vert vif. Je les ai installés côte à côte pour qu'ils se mettent en valeur mutuellement. Ils sont dans un massif où j'ai privilégié la couleur pourpre en référence au calicanthus "Venus" qui en est la vedette. 
 Je me suis laissée tenter également par une clématite aux petites fleurs violettes agrémentées d'étamines crème, créant un fort contraste, mais surtout embaumant l'air environnant d'un parfum suave. Nous avons fait le voyage retour dans cette délicieuse odeur, et rien que d'en parler il me semble la sentir à nouveau. C'est la bien nommée "Aromatica".
Un iris du Japon est venu augmenter ma collection: l'iris ensata "Chyio No haru" présente un fort contraste entre ses sépales blancs et son cœur de pétales violets. Je me suis jetée dessus au stand de la Pépinière des Avettes, et n'ai pas eu besoin de réfléchir longuement pour savoir s'il irait dans mon caddie.
image Internet
J'ai adopté les iris du Japon après les avoir admirés au jardin du Pellinec, et il se trouve qu'ils réussissent bien chez moi.
Tout ce petit monde n'est pas encore en place, aussi vous comprendrez que je vous abandonne là, car j'ai des trous à creuser!


BONNE SEMAINE AU JARDIN!

dimanche 6 septembre 2015

CUCURBITACEES

La fin de l'été est marquée par les récoltes de divers légumes, parmi lesquels certaines cucurbitacées ont la vedette.
J'ai innové cette année, en semant des pâtissons blancs, un sachet de graines bio m'ayant été offert par mon fils.
Après un semis en godets, j'ai installé les plants, pour trois d'entre eux au potager, et pour deux autres sur une butte en attente d'aménagement. Autant le dire tout de suite: ce sont ceux-ci qui ont produit le plus tôt et en plus grand nombre les fruits attendus. En effet, cette butte inoccupée pour le moment nous sert à entreposer le compost que nous nous procurons auprès des services municipaux, et comme toute cucurbitacée qui se respecte les pâtissons ont apprécié.
 Les feuilles énormes cachaient des fleurs abondantes, tout d'abord des mâles uniquement, puis aussi des femelles, et les fruits n'ont pas tardé à se former. Les premiers ont avorté, problème de pollinisation peut-être, mais par la suite ils se sont développés et je me suis retrouvée avec une production si abondante que j'ai pu faire de nombreux sachets de congélation. 
Mais pas que! J'ai aussi fait un délicieux gratin, que j'ai agrémenté de gingembre frais émincé très finement et revenu dans du beurre. Ceci afin de donner du goût, car le pâtisson est assez fade. Plus de manière classique des œufs, de la crème et du gruyère. C'était un régal!
Cette année est aussi celle des potimarrons, un légume dont nous raffolons.
Sans surprise, c'est celui qui est installé sur la butte à compost qui a formé les plus gros fruits.
 J'ai commencé la récolte, les premiers arrivant à maturité, et j'ai cueilli par la même occasion une deuxième fois des pâtissons. De quoi immortaliser un fort beau tableau de chasse. (Je vous rassure: pas une cartouche n'a été tirée)
Les pâtissons sont partis rejoindre les autres au congélateur, dans l'attente de devenir des soupes ou gratins, et les potimarrons subiront le sort qui leur est spécialement réservé: décalottés, évidés de leurs graines, ils seront remplis de crème, Beaufort râpé, sel, poivre, un peu de curry et petites chanterelles grises séchées. (Patrick a trouvé un super-coin à champignon, et il n'y a même pas besoin de prendre la voiture, c'est derrière chez nous, mais chut!... Je n'en dirai pas plus)
 Mis au four une bonne heure, ils arriveront ensuite dans nos assiettes où ils ne sont pas appelés à demeurer très longtemps. C'est délicieux!
Comme je ne veux pas avoir l'air de me vanter, il faut maintenant que je parle rapidement des courgettes: RIEN! Pas une! 
Et voilà, c'est tout ce que j'avais à dire sur les courgettes.