vendredi 26 août 2016

CHICOREE ROUGE DE VERONE

Il s'agit aujourd'hui de graines qui m'avaient été offertes par mon fils aîné, ou l'histoire de "Comment faire plaisir à une maman jardinière".

Est-il besoin de présenter la chicorée rouge italienne?
Vous avez sûrement entendu parler de la Trévise, sans doute en avez-vous mangé ainsi que de la Vérone.
C'est la Vérone qui a poussé dans mon potager, et j'en ai été particulièrement contente.
Le semis se réalise en plein été et j'avais semé les miennes en juillet.
Grâce à un arrosage abondant, elles ont levé rapidement, ce qui est une condition pour ne pas avoir de montée à graine trop précoce. Après avoir durant tout l'été et l'automne développé des feuilles énormes (pas de photo malheureusement), elles ont formé en hiver de petites pommes très serrées dont nous nous sommes régalés. 
Le plus beau de l'histoire est qu'à chaque pomme coupée, une autre poussait à la place. 
C'est pas beau, ça?
Au cours de l'été les salades ont fini par monter et fleurir. Jolies, n'est-ce pas, ces fleurettes du bleu caractéristique de la chicorée? 
 Petite scène bretonne aux artichauts.
Et c'est là que la Michèle a eu une idée: "Et si je récoltais les graines, qui n'ont sûrement subi aucune hybridation, étant donné que ce sont les seules en fleurs dans les environs?"
Il m'a fallu découvrir comment se présentaient ces graines, pas si faciles que ça à recueillir.
Quelques recherches sur Internet ont fini par me livrer leur secret, grâce à des photos explicites, et je m'empresse de partager ma science toute neuve avec vous.
Voici comment se présente une fleur fanée.
Il faut détacher les pétales desséchés. Si c'est mûr ça vient tout seul...
Et vous mettez alors au jour les minuscules graines...
Qui ne demandent qu'à s'échapper de leur enveloppe.
 Je les ai immédiatement semées, bien arrosées chaque jour (pour éviter une montée précoce, vous vous souvenez?) et elles ont rapidement levé.
 Affaire à suivre, bien sûr, car il est trop tôt pour vérifier la conformité des plants avec je que je pense qu'il devraient être.
D'autre graines se sont formées depuis ma première récolte, mais celles-ci seront semées l'an prochain, car il est maintenant trop tard. 
La date de fin de semis est donnée pour fin juillet. j'ai effectué le mien mi-août, comptant sur les magnifiques arrières-saisons que nous offre la météo bretonne, mais ne poussons pas le bouchon trop loin!
Et vous? Vous êtes-vous essayés à semer vos propres graines?


Bon weekend au jardin!

lundi 22 août 2016

LE JARDIN FAIT DE LA RESISTANCE

Les temps sont durs pour les végétaux cet été, et ils souffrent (et parfois meurent) sous les assauts conjugués de la sécheresse et du soleil. La taille de mon jardin ne me permet pas de tout arroser, et il faut que les plantes se débrouillent une fois passés les premiers mois. 
Cette année, j'ai fait cependant des exceptions, le climat étant lui aussi exceptionnel (je le souhaite!).
C'est ainsi que j'ai fait une liste d'arrosage par roulement de mes arbustes les plus fragiles ou les plus précieux.
Par ailleurs, il y a en permanence dans l'évier une cuvette pour récupérer l'eau de lavage des mains, des légumes ou des ustensiles, et nous remplissons ainsi 3 ou 4 arrosoirs par jour, ce qui permet de faire durer un peu plus les citernes d'eau de pluie .
Il y a quand même des fleurs à admirer, des scènes qui font plaisir à voir, des plantes qui "profitent" bien.
Trêve de pessimisme! Je vous emmène faire un tour des belles choses.
Si les hydrangeas macrophylla ont vu leurs bouquets se dessécher irrémédiablement, les paniculata s'en sortent bien. Vanille Fraise est abondamment garni de panicules énormes.
L'artichaut d'ornement épanouit ses petits "artichauts" et attire les butineurs, mais moins cependant que les variétés destinées à la consommation, dont les fleurs sont bien plus grandes.
 On m'avait dit que la lavande anglaise (lavendula dentata) se bouturait facilement. Je le confirme, et je vais d'ailleurs bientôt préparer des boutures, pour la sauvegarder en cas de fortes gelées.
 Un bouquet de Ghislaine de Féligonde  rescapé des chevreuils se marie au carex bronze.
Un autre rosier à petits bouquets, Mareva, se fait admirer devant un phormium pourpre.

 N'oublions pas les agapanthes, qui arrivent un peu en bout de course en cette deuxième moitié d'août, mais font encore un bel effet. 
Autre gloire des jardins bretons, le céanothe n'est pas avare de fleurs et offre souvent de belles remontées. Celui-ci a un feuillage panaché qui est malheureusement peu fixé, et je coupe de nombreuses branches totalement vertes pour essayer d'enrayer le retour au type.
J'aime beaucoup ces œnothères dont le jaune doux est réchauffé par des sépales poupres. Elles s'élèvent à plus d'un mètre de haut et fleurissent tout l'été.
Les dahlias que j'avais fait démarrer au chaud dans la serre ont donné des résultats meilleurs qu'à l'accoutumée et je vous présente ici le plus beau et le plus avancé. Il s'agit de "Rebecca's World". Les autres sont un peu à la traîne...
 Les géraniums vivaces se comportent plutôt bien face à la météo peu propice. Ils fleurissent généreusement et en cas de coup de pompe sont faciles à récupérer avec quelques litres d'eau. Ici, le beau et fidèle depuis des années Ann Thompson. Non seulement ses fleurs sont nombreuses tout l'été, mais son jeune feuillage pousse vigoureusement dans un ton vert doré du plus bel effet. Il ne vagabonde pas et s'étale à partir du pied en un large coussin de 1 mètre de diamètre.
Je suis très satisfaite de l'ampleur prise par les touffes de stipa tenuifolia. Leur longue chevelure dorée est pleine de charme et accueille les valérianes. Des hémérocalles se nichaient aussi dans leurs mèches, mais elles sont maintenant fanées.

Le rose est en toutes saisons bien présent dans le jardin et est visible en cette fin d'été, parmi d'autres plantes, sur le ciste, l'achillée "Cerise", la véronique arbustive.

Dans une bordure réalisée l'hiver dernier, j'aime beaucoup l'association d'un buddleia violet profond avec l'oenothère du Missouri et une scabieuse.
J'ai gardé pour la fin un des deux derniers massifs réalisés. Celui-ci se trouve devant l'extension construite cet hiver.
Je l'ai "meublé" un peu en urgence pour qu'il soit coloré dès l'été, en grande partie avec des prélèvements d'autres coins du jardin.
Le voici dans la douce lumière du soleil du matin.

 Autour du rosier "Peace and Love ont pris place des géraniums zonale ou lierre qui jusqu'alors se morfondaient dans leur jardinière, les sauges "Love and Wishes" et "Royal Bumble".
 Royal Bumble au rouge profond prend des tons orangés étonnants dans les rayons de soleil à contre-jour. A son pied, une julienne des dames blanche.
 Et à l'arrière, une anthemis grise à fleurs en petites marguerites blanches au printemps. 
Une achillée umbellata au feuillage gris accompagne une verveine hybride mauve. J'adore cette association et je pense que je la conserverai lorsque je remanierai le massif pour lui donner sa forme définitive. Les feuilles de l'achillée sont découpées comme des plumes et si douces que j'ai surnommé cette plante "plumes d'ange".
 Cette mignonne petite campanule à fleurs doubles bleu ciel a été achetée dans un vide-grenier. Je l'ai abondamment divisée et multipliée et elle a pris encore plus d'ampleur depuis qu'elle est en pleine terre.
D'autres géraniums sont présents, ainsi que des lavandes angustifolia "Rosea", des penstemons, des géraniums vivaces blancs, la sauge "Amistad". 
Tout cela sera réorganisé après la saison, mais pour cet été je suis très contente d'avoir sous les yeux en permanence un massif coloré au lieu de la terre nue. Et puis les plantes présentes se développent si bien que je vais pouvoir faire des multiplications et les disséminer dans le jardin.

Ces derniers jours nous avons eu quelques bonnes précipitations. Une renaissance en vue pour les massifs les plus sinistrés?

Bonne semaine au jardin!













mardi 16 août 2016

REFLETS DANS UN ŒIL D'OR

Cela se passe au bord de la mare, et aussi dedans.
C'est moi qui suis au bord, et dedans... 
... La vie est là. Une vie spécifique aux zones humides et inondées  s'est installée rapidement, dès la mise en eau, et outre les libellules et autres insectes d'eau, les vedettes sont sans conteste les grenouilles.
Cachée sous une feuille de nénuphar, celle-ci tient son affût sans se faire repérer.
Éloignons-nous pour lui laisser le loisir de passer inaperçue et de faire son festin de quelques moustiques.
T'as d'beaux yeux, tu sais....
Quelques brasses dans ce bassin créé sur mesures pour elle, ça détend les pattes et permet de changer de secteur. Ça "mordra" peut-être mieux ici! 
Elles sont mignonnes comme tout, ces petites feuilles rondes, mais pour grimper dessus, ça ne vaut pas celles des nénuphars.
Comment ne pas être une grenouille comblée quand on évolue dans un tel environnement? 

 J'espère que, comme mes petites pensionnaires, vous profitez du beau temps et de la chaleur en faisant trempette!

Bonne semaine au jardin!

vendredi 12 août 2016

AU POTAGER

Eh oui! Au potager, que se passe-t-il en ce moment?
Il y a des réussites et des déceptions, ce qui est le lot habituel des jardiniers.
Il est  vrai que la météo très particulière de cet été n'aide pas beaucoup la croissance des végétaux: nous avons eu un printemps très sec à l'époque où de nombreuses régions connaissaient les inondations, et ça continue, malgré quelques épisodes pluvieux qui me semblent déjà bien loin. 
Cette sécheresse est accompagnée de températures très fraîches, si l'on excepte les trois journées des 17, 18 et 19 juillet qui ont vu le thermomètre atteindre 36 ° à l'ombre. Une fournaise que les plantes n'ont pas aimée (et moi non plus!)
Cependant, les betteraves rouges grossissent tout doucement et nous en avons dégusté deux ou trois. Ne sont-elles pas photogéniques avec leur gambettes rouges et leurs jupettes vertes?
Les potimarrons qui ont été plantés dans du compost pur se développent admirablement. Ils ont fait de nombreux fruits qui ont atteint des tailles impressionnantes.
En leur compagnie, une nouveauté au jardin: le Bleu de Hongrie. Les graines m'avaient été offertes par mon fils, c'est dire si j'ai pris soin des semis et des plants.  D'après les notices de culture, sa chair est épaisse, légèrement sucrée, et le fruit est de très bonne conservation. Je ne sais pas encore combien pèsent ceux qui ont grossi au jardin, mais leur tour de taille est respectable et leur couleur d'une fraîcheur exquise.
Dans un autre secteur du potager, les Butternut et les Jack Be Little ont mis du temps à démarrer et commencent seulement à fleurir.
Les courgettes aussi sont à la peine: elles sont encore de taille bien modeste, et les quelques fruits qui se sont formés n'ont guère grossi. Peut-être les prochaines seront-elles plus belles? 
Encore un cadeau, mais de mon autre fils: les carottes sont toutes pimpantes et les racines grossissent en s'enfonçant bien droit dans la terre. J'adore voir leur jolis plumets vert vif.
 Et dans la serre pendant ce temps, que se passe-t-il? Patrick a adopté une méthode très permissive, et les rangs de tomates se sont transformés en jungle.
Les fruits très nombreux se développent cependant: tomate cerise "Black Cherry"
 et tomate Montfavet. Le froid les a un peu retardées, mais depuis quelques jours elles ont commencé leur mûrissement. 
Le jardin n'oublie pas les "becs sucrés", et la récolte de rhubarbe a été l'occasion de confectionner des tartes et de la confiture.
Dans le figuier, les fruits se préparent à changer de couleur . Je n'en ai jamais vu autant, ni si gros que cette année. Les étourneaux ont déjà sonné l'attaque, mais il y a tant de figues que j'espère bien qu'il en restera pour nous.
Je vous fais grâce des tiges desséchées des radis qui ont monté à graine en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, des choux romanescos dont les boutons floraux resteront, je le crains, à la taille d'une dînette de poupée, et des haricots qui ont péniblement donné une récolte et jaunissent déjà.
Comme le dit le dicton: "Légumes ratatinés ne modèrent pas l'ardeur du jardinier!"
Vous ne connaissiez pas? C'est normal; je viens de l'inventer.

BEL ÉTÉ AU JARDIN!