lundi 31 mars 2014

IL N'Y A PAS QUE LES FLEURS DANS LA VIE

Il y a aussi le potager!
Le nôtre n'est pas très grand. J'ai du mal à évaluer les superficies, mais je dirais dans les 50 mètres carrés. Sa terre n'est pas identique à celle du jardin d'agrément. Elle est très limoneuse, profonde, noire et souple...tant qu'il ne fait pas trop sec.
Etant donnée l'humidité ambiante, les planches sont surélevées afin de ressuyer plus vite au printemps. L'automne dernier, j'ai essayé une méthode de couverture de la terre, afin qu'elle ne soit pas battue par la pluie tout en s'enrichissant. J'ai donc mis sur certaines planches une bonne couche de feuilles mortes, recouvertes d'un peu de BRF pour éviter qu'elles ne s'envolent (il ne vous aura pas échappé qu'on peut essuyer quelques tempêtes en Bretagne).
Si je n'ai pas fait cela dans tout le jardin, c'est par manque de matériau en ce qui concerne les feuilles mortes.


Quand je vois le résultat: belle terre légère, grumeleuse, sans aucune mauvaise herbe, je regrette de n'avoir pas écumé les taillis alentours pour rapporter plus de feuilles. Cet automne, c'est sûr, je vais amplifier l'opération! Il reste à vérifier l'effet "nourriture" de la terre, mais je n'ai guère de doute là-dessus.
Nous avons également recours au compost maison, fabriqué par nos amies les petites bestioles dans deux bacs. L'un est en bois, acheté à la déchetterie; l'autre constitué d'un simple entourage de parpaings. L'utilisation de deux bacs permet de laisser le compost mûrir tranquillement. 

Année 1: nous apportons tous nos déchets au bac 1. 
Année 2: nous apportons tous nos déchets au bac 2. 
Année 3: nous vidons le bac 1 et y apportons tous nos déchets, tandis que le bac 2 mûrit. 
Année 4: nous vidons le bac 2 et y apportons tous nos déchets tandis que le bac 1 mûrit.
Et ainsi de suite. 

 La seule difficulté est le brassage des matières entassées. C'est indispensable pour avoir rapidement un bon compost léger et non putride, mais il y a du tour de reins dans l'air quand Patrick s'y colle. Il nous faudrait un de ces "brasseurs à compost" en forme de gros ressort. On le "visse" dans le tas, et on le retire verticalement. Je pense que je vais en commander un ICI. L'entreprise bretonne qui le fabrique est un centre de travail adapté; elle cumule ainsi les raisons de passer chez elle.
Le compost, c'est une vraie merveille. On voit tout de suite l'effet "coup de fouet" sur les plantes.
Notre petit potager nous permet de manger du printemps à la fin de l'automne des salades. Nous y faisons également des radis, des haricots, des courgettes, des potimarrons, des petits pois, des pommes de terre, de la rhubarbe, des artichauts... entre autres!






J'aime bien la façon dont la rhubarbe déploie ses feuilles gaufrées. On dirait qu'elles sortent d'un œuf!
La douceur du climat permet de récolter de la mâche tout l'hiver. L'an dernier, j'avais repiqué quelques betteraves rouges achetées en plants sur le marché, ainsi que des choux pommés. Pour les choux, ce ne fut pas une réussite (ce qui est une litote si je n'ai pas oublié mes cours de français), car les piérides s'en sont donné à cœur joie et comme nous n'avons pas réagi, il ne nous est rien resté.

Par contre, j'ai découvert que l'on pouvait se préserver de la mouche de la carotte en faisant le semis parmi des fenouils sauvages, qui se ressèment abondamment partout et que je garde toujours pour aromatiser les courts-bouillons.

quelques plants de fenouil
la planche d'aromatiques















Nous avons beaucoup d'autres aromatiques: oseilles, livèche, persil, ciboulette, thym, polygonum thaï. Nous avons en projet de les sortir du potager pour les installer dans une bordure tout près de la maison, et ainsi libérer une planche pour les légumes. Il y a toujours un moment dans l'été où le potager est trop petit!
Est-il utile de préciser que notre potager est garanti 100% naturel? Sinon, n'est-ce pas, ce n'est pas la peine!





jeudi 20 mars 2014

REVEIL DE LA NATURE

C'est le printemps!
Ouiiii! On le sait! Et d'ailleurs il n'y a pas eu d'hiver...
Mais c'est le VRAI printemps! C'est officiel; c'est écrit sur le calendrier. Alors la nature ne s'y trompe pas et se lance dans un réveil complet et en fanfare.
La mare sort de son engourdissement et les petites bêtes pullulent: dytiques, notonectes, gyrins. J'étale un peu ma science toute neuve, car je fais des efforts pour les identifier, avec l'aide d'un numéro spécial de "La Hulotte" consacré aux mares. 
J'ai pu observer également trois grenouilles vertes, pas encore très grosses en ce début de saison. L'eau très claire m'a permis d'admirer leurs mouvements de nage. 
L'une d'elles, vite rassurée sur mes intentions, est restée longuement à m'observer, accrochée sur des feuilles de myriophylles. 







Il y avait des œufs noirs groupés en longs rubans, que j'ai pu identifier sur Internet comme des œufs de crapauds.











Un nénuphar prépare déjà une fleur pour fêter l'arrivée des beaux jours.





Mais ma plus belle surprise, c'est la présence de plusieurs (au moins 6) tritons! 


 Voici une photo, mais elle n'est pas très chouette. Il y en a de bien plus jolies et nettes sur Internet, oui, mais ce triton-là c'est celui de ma mare!

Joyeux printemps ensoleillé et fleuri à tous les amoureux des jardins!


mardi 4 mars 2014

BIENVENUE AUX OISEAUX

Mon jardin actuel dans la Loire est Refuge LPO. Nous avons adhéré à ce programme il y a déjà pas mal d'années. Cela consiste tout simplement à rendre le jardin accueillant pour nos petits amis à plumes: pas de pesticides, leur fournir un point d'eau, des nichoirs, de la nourriture en hiver; bref, ce qui constituait déjà nos habitudes. 
Nous avons matérialisé notre engagement par un panneau à l'entrée.
Cela a valu à la maison d'être baptisée "la maison des oiseaux" par les copains de notre fils. Cela nous a aussi amenés à recueillir des oisillons tombés du nid, et apportés chez nous par des passants se méprenant sur le sens du mot "refuge".

Nous nous sommes retrouvés une fois avec un petit merle encore dépourvu de plumes, qu'il a fallu élever à l'aide de vers de terre que Patrick découpait en petits morceaux, ou de mouches que Patrick toujours chassait dans la maison ou à l'extérieur, plus bien sûr de la pâtée aux insectes achetée à la jardinerie car notre chasse ne suffisait pas. 
Le petit passait ses nuits dans la chambre de notre fille, jusqu'à ce que l'odeur devienne forte et nous oblige à le reléguer à la salle de bains.
Le relâcher dans la nature a été toute une organisation. Nous l'accompagnions au jardin et lui montrions comment fouiller sous les feuilles mortes, comment se baigner dans le bain d'oiseaux. Il a commencé à passer des nuits dehors, caché dans le feuillage du kiwi. Mais dès qu'on ouvrait les volets le matin il entrait à tire d'ailes dans la cuisine. Pendant nos repas, il se perchait sur nous ou picorait dans nos assiettes. 
Cela a été assez long de le déshabituer de nous, mais nous y sommes arrivés. Petit à petit, il se faisait plus rare, et nous avons fini par ne plus le voir du tout. Il a repris une vie sauvage, ce qui est toujours le point délicat lorsqu'on élève un animal. Je sais qu'il est interdit d'élever ainsi un animal sauvage chez soi, en raison de l'imprégnation humaine qui se produit, mais comment résister? 
Nous étions assez fiers de ne pas en avoir fait un merle apprivoisé, mais de lui avoir enseigné la vie pour laquelle il était conçu.
Notre jardin breton n'attend que notre installation définitive pour devenir lui aussi Refuge LPO. Ce sera chose faite dès ce printemps.
Les nichoirs sont déjà en place, prêts à accueillir mésanges, moineaux, ou qui voudra bien d'eux. 

Celui-ci a déjà connu plusieurs familles de mésanges bleues.



Ceux-ci, plus récents, attendent de voir s'ils vont plaire:

































Quant à ce petit trou dans un chêne, il abrite chaque année une famille de mésanges bleues.


Notre grande joie est d'accueillir chaque année des hirondelles, avec toujours la petite pointe d'angoisse: vont-elles revenir cette fois encore?
Observer leur va et vient, la couvaison, l'élevage des petits suivi de leurs premiers vols est un ravissement. 
Sans oublier leurs incessantes conversations, jusque tard le soir dans le nid.




















L'accueil des oiseaux dans un jardin et autour d'une maison est une source intarissable de bonheur.