jeudi 18 septembre 2014

PETIT MATIN AU JARDIN

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,


Je me suis promené dans le petit jardin


Qu'éclairait doucement le soleil du matin,


Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.


Connaissez-vous ce poème de Paul Verlaine? 
Je l'avais appris au collège, et jamais oublié, car il parlait à mon cœur de future jardinière amoureuse de la nature.
Il me revient souvent à l'esprit, et je me le récitais encore ce matin, en arpentant mon jardin dans la brume et la rosée, tandis que mon bol de chicorée refroidissait sur la table du petit-déjeuner.
Allez! Je vous emmène. Et votre petit-déjeuner attendra aussi!
C'est la vue sur le panier de pommes oublié sur la table de jardin qui m'a attirée dehors. Il était tellement beau, vivement coloré dans la brume!
Me voici donc partie, l'appareil photo à la main, à la recherche de toiles d'araignées emperlées.
Ah! Ça, des toiles d'araignée, il y en avait!
Entre les branches desséchées d 'un Weigelia
 Sur les graines des fenouils
 Dans les fleurs d'hortensias aux douces couleurs d'arrière-saison
 Dans les tiges de sagittaire
 La rosée révèle leur présence dans les ajoncs au fond du jardin
 Et dans le pin nain
 Elles encapuchonnent les épis de bruyère
La rosée dégoulinait et je me suis amusée à photographier les jolies gouttes qui brillaient dans la lumière blanche.
C'est très amusant: lorsqu'on zoome on peut voir dans la goutte le reflet inversé des plantes environnantes.
Les Salvia Involucrata semblent couvertes d'un délicat givre 
 Tout le jardin baigne dans une ambiance automnale et silencieuse
Et voilà de quoi ne pas regretter l'été! 
Chaque saison est pleine de charmes qui nous font attendre leur défilé avec joie.

CE WEEKEND: n'oubliez pas si vous êtes dans la région, la fête des plantes de Lannion se tiendra samedi et dimanche au Parc Ste Anne!





dimanche 14 septembre 2014

POM, POM, POM, POM!

Qu'il est beau le verger en ce mois de septembre!
La plupart des pommiers croulent sous les fruits de toutes tailles et toutes couleurs. J'ignore malheureusement le nom des arbres, ceux-ci ayant été plantés par le précédent propriétaire. Tout ce que je sais, c'est que sur les 15 pommiers il n'y a pas deux fois la même variété.
Allez! je vous emmène faire un tour sous leurs frondaisons.
Attention! Baissez la tête! Les branches ploient parfois jusqu'à terre!
Tout d'abord, je vous présente le seul que je puisse appeler par son petit nom: Starking. Les fruits énormes ont commencé à tomber sur l'herbe, et j'ai donc démarré la récolte.



Ensuite, je vous présente en vrac et dans le désordre les pommes à cidre ou à couteau qui colorent le verger.







C'est la ronde folle des pommes qui entrent en farandole dans l'automne!
Pour apprendre à entretenir et tailler les arbres, j'ai participé à un cours de taille donné par laSociété d'Horticulture de la Côte du Goëlo, dont je vous ai déjà parlé. Grâce à eux, j'ai compris à peu près les principes et le but de la taille (même si je me pose souvent des questions) et osé me lancer sécateur à la main.
Apparemment, les pommiers n'ont pas l'air de trop se plaindre de ce que je leur ai fait subir, et les pommes sont au rendez-vous. De plus, j'essaie, sans me lancer dans une coupe trop violente, de leur donner année après année un forme un peu plus ramassée, pour éviter les grandes branches qui partent dans tous les sens et montent au ciel.
Voici une vue d'ensemble du verger...
 ... et une autre qui inclut la maison.
 A la fin de l'été, je trouve particulièrement appétissantes toutes ces pommes colorées qui n'attendent plus que leur mise en compotes ou en tartes! Miam! J'en ai l'eau à la bouche!

mercredi 10 septembre 2014

LES (BONNES) DÉCOUVERTES DE CET ÉTÉ

Un titre en forme de bilan déjà?
Non! l'été n'est pas fini, mais je voudrais évoquer quelques plantes nouvelles au jardin qui m'ont particulièrement plu au cours de cette saison, ou qui m'ont réservé une belle surprise.
Je vais commencer avec l'Acidenthera Murielae. J'ai planté ces bulbes en fin de printemps, dans un massif où je souhaitais apporter un peu de blanc, croyant qu'il s'agissait de petites fleurettes. J'avais sans doute mal lu l'étiquette, mais la surprise fut agréable: de hautes tiges robustes se sont développées, sur lesquelles se sont épanouies longuement des fleurs de 8cm de diamètre, à 70 cm du sol. 
 Mais outre leur dimension, ce que je n'attendais pas du tout, c'est leur merveilleux parfum qui se répand largement dans le jardin.

Je vous ai déjà parlé longuement de l' Hydrangea Involucrata Yoraku Tama, ICI . J'ajouterai juste qu'une nouvelle fleur est en cours d'épanouissement, et que d'autres boutons se développent. J'ai oublié aussi de dire que ses grandes feuilles veloutées sont magnifiques.

Une fleurette plus modeste, mais qui va devenir précieuse dans les massifs m'a été offerte par mon amie Edith: l'Achillée ptarmica. Elle m'avait promis une plante sans souci, s'étalant et fleurissant sans cesse. Je confirme! C'est exactement ce qu'elle fait. Je pense qu'elle est parfaite pour remplir un coin de terre nue, habiller le pied d'arbustes ou faire la liaison avec d'autres couleurs.
La tige maigrichonne sur laquelle je n'aurais rien parié
est devenue un plant de 40 cm de large

Dans le même style, j'ai aimé la floraison de l'Anaphalis Margaritacea "Neuschnee", plus haute sur pied, et dont les fleurettes se sont particulièrement bien mariées au physocarpus "Gold" et à l'Hydrangea "Zorro" dans ses tons passés.
J'ai planté l'automne dernier la première persicaire du jardin: Persicaria Amplexicaulis "Taurus". Je dis "la première", car au vu de la beauté et de la facilité de culture de cette plante, il est évident qu'elle ne restera pas seule. Déjà, Persicaria Bistorta Superba l'a rejointe, et je repère dans les catalogues leurs cousines qui pourraient venir chez moi. 
Non contente d'être belles, ces fleurs attirent en masse les butineurs qui s'en délectent. On ne s'en plaindra pas!

Je croyais connaître les pulmonaires et ne pas les aimer. Leurs taches décolorées censées évoquer des alvéoles pulmonaires me semblaient peu ragoutantes et évoquaient pour moi une maladie. Et puis je suis tombée en arrêt sur "Majesty", uniformément argentée. Un godet acheté à la fête des plantes de La Roche Jagu a pris en peu de temps une belle ampleur. Ses feuilles ne varient pas de couleur, et apparemment elles n'intéressent pas trop les limaces.
Enfin, je voudrais vous parler du géranium "Crystal Lake". Il ne s'élève pas très haut, et s'étale en un coussin de jolies feuilles portées par des tiges rouges, et de fleurs d'un bleu pâle lumineux, strié de violet, avec des étamines noires. Elles sont peu abondantes mais bien présentes, et se renouvellent sans cesse depuis déjà 2 mois. Et ce n'est pas fini! 
 Je termine avec une découverte insolite.
Cette hémérocalle, issue d'un pied de mon ancien jardin, se plaît particulièrement dans le climat breton. Sur une seule touffe j'ai compté 44 tiges de fleurs!  
Mais ce n'est pas sa floribondité qui lui vaut d'être mentionnée aujourd'hui. Voyez un peu cette photo:
Vous avez repéré la bizarrerie?
Une tige a fait des fleurs à 4 pétales et 4 sépales, au lieu de 3. Je vais attentivement surveiller ce qui va se passer l'an prochain.


BONNE JOURNÉE AU JARDIN!




lundi 1 septembre 2014

SIROP ET CONFITURES

Aujourd'hui, journée de transformation des fruits et légumes du jardin. 
La récolte (très) abondante de courgettes ne nous permettant pas de les consommer au fur et à mesure, malgré la venue d'amis ou de nos enfants à peu près tous dotés d'un bon coup de fourchette, je me suis lancée dans la confection de ratatouille en grande quantité, en vue de préparer des bocaux pour cet hiver.
J'ai pu remplir cinq grands bocaux.

 Passage ensuite dans le verger, où les poires mûrissent et s'alourdissent sur les branches, les courbant vers le sol et nous imposant d'installer des étais.
Je ne connais pas la variété de ce poirier (le seul du verger), mais nous nous régalons de poires extrêmement juteuses et sucrées, mûres très tôt dès la fin du mois d'août. Elles ont commencé à tomber toutes seules, et il est grand temps de cueillir celles qui restent encore sur l’arbre.



 Quelques poires sont allées tout droit dans un flan à la crème de coco, mais il en reste beaucoup.

Voici des fruits qui finiront au sirop, en confitures, ou en compote.
Oui, c'est vrai, il y a un peu de tavelure... Mais vous savez que mon jardin n'est pas traité. Et puis, il y en a quand même énormément qui grossissent beaucoup et sont délicieuses. Il me semble même que, année après année, la tavelure régresse. Peut-être est-ce grâce à la taille assez importante que nous avons fait subir à ce poirier, réduisant le nombre de fruits et augmentant le passage du soleil dans la ramure.
ET VOILA L'TRAVAIL!
Ah! Zut! Il y a un bocal qui n'a pas stérilisé et qui a pris l'eau. Ce sont des choses qui arrivent...

 Et maintenant, Michèle, tu sais quoi? Tu as bien mérité de passer au salon de thé avec vue sur le jardin.


Mais tout d'abord, ranger le stérilisateur. J'en profite pour publier une photo d'ombre chinoise, comme nous le suggère Patricia sur son BLOG

A bientôt!