mardi 4 mars 2014

BIENVENUE AUX OISEAUX

Mon jardin actuel dans la Loire est Refuge LPO. Nous avons adhéré à ce programme il y a déjà pas mal d'années. Cela consiste tout simplement à rendre le jardin accueillant pour nos petits amis à plumes: pas de pesticides, leur fournir un point d'eau, des nichoirs, de la nourriture en hiver; bref, ce qui constituait déjà nos habitudes. 
Nous avons matérialisé notre engagement par un panneau à l'entrée.
Cela a valu à la maison d'être baptisée "la maison des oiseaux" par les copains de notre fils. Cela nous a aussi amenés à recueillir des oisillons tombés du nid, et apportés chez nous par des passants se méprenant sur le sens du mot "refuge".

Nous nous sommes retrouvés une fois avec un petit merle encore dépourvu de plumes, qu'il a fallu élever à l'aide de vers de terre que Patrick découpait en petits morceaux, ou de mouches que Patrick toujours chassait dans la maison ou à l'extérieur, plus bien sûr de la pâtée aux insectes achetée à la jardinerie car notre chasse ne suffisait pas. 
Le petit passait ses nuits dans la chambre de notre fille, jusqu'à ce que l'odeur devienne forte et nous oblige à le reléguer à la salle de bains.
Le relâcher dans la nature a été toute une organisation. Nous l'accompagnions au jardin et lui montrions comment fouiller sous les feuilles mortes, comment se baigner dans le bain d'oiseaux. Il a commencé à passer des nuits dehors, caché dans le feuillage du kiwi. Mais dès qu'on ouvrait les volets le matin il entrait à tire d'ailes dans la cuisine. Pendant nos repas, il se perchait sur nous ou picorait dans nos assiettes. 
Cela a été assez long de le déshabituer de nous, mais nous y sommes arrivés. Petit à petit, il se faisait plus rare, et nous avons fini par ne plus le voir du tout. Il a repris une vie sauvage, ce qui est toujours le point délicat lorsqu'on élève un animal. Je sais qu'il est interdit d'élever ainsi un animal sauvage chez soi, en raison de l'imprégnation humaine qui se produit, mais comment résister? 
Nous étions assez fiers de ne pas en avoir fait un merle apprivoisé, mais de lui avoir enseigné la vie pour laquelle il était conçu.
Notre jardin breton n'attend que notre installation définitive pour devenir lui aussi Refuge LPO. Ce sera chose faite dès ce printemps.
Les nichoirs sont déjà en place, prêts à accueillir mésanges, moineaux, ou qui voudra bien d'eux. 

Celui-ci a déjà connu plusieurs familles de mésanges bleues.



Ceux-ci, plus récents, attendent de voir s'ils vont plaire:

































Quant à ce petit trou dans un chêne, il abrite chaque année une famille de mésanges bleues.


Notre grande joie est d'accueillir chaque année des hirondelles, avec toujours la petite pointe d'angoisse: vont-elles revenir cette fois encore?
Observer leur va et vient, la couvaison, l'élevage des petits suivi de leurs premiers vols est un ravissement. 
Sans oublier leurs incessantes conversations, jusque tard le soir dans le nid.




















L'accueil des oiseaux dans un jardin et autour d'une maison est une source intarissable de bonheur.

7 commentaires:

  1. Bravo pour le petit merle je suis impressionnée ! C'est difficile et très délicat d'élever un oiseau sauvage et lui donner de quoi se débrouiller... Chapeau !
    Je suis aussi le programme de la LPO mais je suis trèèès novice. J'ai installé le nichoir à mésanges qu'on m'a envoyée mais il n'a toujours pas trouvé preneur, nous nous demandons s'il est bien placé (comment est-il orienté le tiens ?). Cette année je n'ai pas nourri les oiseaux car il n'a pas fait froid et je pense qu'il n'est pas bon de les rendre trop dépendant alors que la nourriture est facile à trouver pour eux (je suis dans le sud ou presque). Comme j'ai des poules, il y a pas mal d'oiseaux du ciel qui trouvent leur bonheur à venir grappiller les grains gaspillés ! Bonne journée
    Une brindille au jardin : www.brindillverte.canalblog.com

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    1. Bonjour Elodie; merci de tes commentaires. Mon nichoir à mésanges est orienté ouest, et abrité du soleil par des branches. Il est à environ 2 mètres du sol. Je ne sais pas quand tu as placé le tien, mais si c'était au printemps dernier c'était peut-être un peu tard, car les oiseaux repèrent leur lieu de nidification souvent dès l'hiver. Je te souhaite de le voir habité cette année.
      Le petit merle nous a occupés à plein temps pendant au moins 3 semaines. Un jour je raconterai ce que nous avons vécu avec un bébé écureuil.
      Je suis allée faire un tour sur ton blog. Je le trouve sympa et plein d'humour et je le référence sur le mien. Bonne soirée.

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  2. Bonjour Michèle, c'est une initiative géniale que j'imiterai sûrement dès que nous aurons emménagé dans notre maison ! Bravo pour ce geste et pour ta belle réussite avec le bébé merle, j'ai hâte de lire l'aventure de l'écureuil !

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  3. Étonnant tous ces oiseaux que vous réussissez à attirer. Bravo ! Vous avez une grande avance sur moi ou un plus grand savoir faire.
    Joël Mordellet

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  4. A parcourir ce blog, et surtout cet article, je crois qu'on s'entendrait très bien ! ;-) Mais par contre je suis jalouse : comment l'eau de votre mare peut-elle être si claire ?? la mienne a complètement viré dès les plantations, pour commencer tout juste à se rétablir grâce au nymphéa et aux stratiotes. Pour l'instant je me passionne à observer les dytiques, néonectes et gerrys... Et mes mésanges bleues nourrissant avidement leurs petits tout près ;-) monjardinparadis.canalblog.com

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    1. Merci Domi. J'ai cru comprendre que tu es dans le Morbihan, moi je suis dans les Côtes d'Armor.
      L'eau de la mare n'a pas toujours été si claire. Au printemps dernier (son 1er printemps) elle a même fait sa petite crise d'adolescence en devenant rouge vif. Mes recherches sur internet ne me menaient que sur des sites de sorcellerie ou apocalyptiques (!) mais j'ai supposé qu'il s'agissait d'algues microscopiques. J'ai décidé de laisser faire la nature, et en 1 mois, les plantes poussant, elle est redevenue normale. Elle n'est pas filtrée, c'est une simple mare naturelle comme lorsqu'il y a un trou d'eau dans un pré. Chez moi (je suis originaire de Saint Etienne), on appelle ça une boutasse.
      Bon jardinage et bonne continuation dans ton blog!

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  5. J'ai lu ton reportage qui m'a bien intéressée! L'oiseau que j'avais élevé était un bulbul - une sorte de merle aussi! Une aventure semblable à la tienne!
    Bonne soirée.

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