vendredi 13 mars 2015

PETITS TRAVAUX PRINTANIERS

La luminosité de l'air, la douceur des températures, le réveil visible de la végétation incitent à se lancer au jardin. Un besoin quasi irrépressible de mettre les mains dans la terre (après les avoir mises dans des gants quand même), de gratter, bêcher, couper, planter ou transplanter. Oui, même transplanter, ce qui est le signe évident que le jardin n'est plus un bébé, mais offre des plantes à diviser ou à déplacer. De quoi garnir encore de nouveaux massifs.
"Mais" -me dit Patrick qui n'a pas la même maladie que moi- "ne te suffirait-il pas de t'occuper des massifs existants?"
Ah! Ben oui, ... mais non!
Ce n'est pas comme ça que ça marche dans la tête d'une jardinière.
Alors au boulot! Tout d'abord, même si ça se passe plutôt en intérieur, rempoter l'orchidée qui m'a été offerte par des amis lors de mon départ de mon ancienne région. Pour cette raison, j'y tiens beaucoup, et il était bien temps de donner un peu de place à ses racines:
Et voilà l'travail! Elle peut voir venir tranquillement les deux ou trois prochaines années.  Visiblement, ses boutons annoncent une nouvelle floraison pour bientôt. Moi qui n'avais jamais eu d'orchidée, ça me ravit.
Direction le jardin d'ornement pour préparer la plantation de mes derniers achats. 
Là, c'est une tâche un peu rude qui m'attend, car la terre est gorgée d'eau, lourde, et pleine de cailloux. J'ai trois grands trous à creuser, pour deux arbustes et une graminée, mais avant de planter, il faudra aussi améliorer la terre avec du terreau de feuilles et de bois pour l'alléger et l'enrichir.
Le résultat: un cornus alba "Bâton Rouge", un pinus mugo "Winter Gold", et un carex "Buchananii". De quoi donner de la couleur au fond du terrain. Je fignole en répandant une bonne couche de paillage à leur pied.
C'est un endroit où les fleurs laissent un peu la place aux feuillages et aux écorces: bouleaux, cornus, physocarpus, myrtes, heuchères, érable du Japon, graminées, cordyline...
L'ambiance se veut assez différente des autres massifs où l'inspiration louche plutôt du côté des jardins à l'anglaise ou romantiques, même si ce n'est pas toujours très lisible étant donné le jeune âge du jardin.
Les travaux de saison se poursuivent avec la taille des pommiers. Je suis assez fière de moi, car mon instructeur en taille dit que sur des arbres bien conduits, il y a peu de travail à effectuer. Eh bien, vous savez quoi? J'ai eu peu de branches à reprendre. La plupart sont bien resserrées autour de la charpentière, et abondamment fournies en bourgeons à fruits. 
Vous pouvez différencier sur cette photo le bourgeon à fruits, rond et gonflé à gauche, du bourgeon à bois étroit et pointu à droite.
 Cela signifie que j'avais donc bien assimilé ses cours il y a deux ans, et que j'ai taillé correctement mes arbres depuis. J'ai quand même assisté cette année à un cours pour consolider mes connaissances toutes neuves et les approfondir. C'est toujours intéressant, et ce qu'on n'avait pas bien enregistré la première fois ne passe pas à l'as deux fois de suite! Je vous conseille vivement de suivre un cours de taille s'il y en a près de chez vous. C'est vraiment instructif, et rien ne remplace la démonstration par le geste.
Tant que j'étais sécateur à la main, j'ai ratiboisé le salix erythroflexuosa qui gardait toutes ses branches depuis déjà trois ans. Il y a eu du boulot, mais le saule est un arbuste qui se laisse volontiers tailler, même très court. Je vais avoir le plaisir cette année de voir pousser ses nouveaux rameaux tortueux et orangés (l'an dernier c'était une telle broussaille qu'on n'y voyait rien). Ceux qui ont été coupés ne passeront pas tous au broyeur, car j'ai prélevé ceux qui me plaisaient le plus pour les inclure dans des bouquets.
Je termine en vous offrant un bouquet des charmantes primevères,qui sont pour moi le symbole de l'explosion du printemps.
Bon weekend au jardin!




6 commentaires:

  1. Ton enthousiasme est communicatif ! Il faut dire qu'avec ce soleil, cette douceur et cet élan qui semble saisir tout le jardin, c'est difficile de résister à son appel.
    Félicitations pour ta belle orchidée : trois tiges florales, chapeau, je n'ai jamais réussi à en garder plus d'une sur la même plante !
    Je me réjouis d'avance de voir se développer ton coin à feuillages et à écorces, ce sont des éléments qui m'intéressent vraiment beaucoup au jardin. Et je compatis quand je lis que tu as creusé tes trois trous dans une terre lourde, humide et caillouteuse : avec le tas d'argile qu'était mon jardin avant l'apport de terre de bruyère, je n'ai aucun mal à me représenter ce que tu as dû endurer ;)
    J'admire ta maîtrise de la taille, que ce soit sur les fruitiers ou sur ton saule tortueux... J'espère qu'un jour mon coup de sécateur sera aussi sûr que le tien !
    Quant à tes primevères, elles sont vraiment ravissantes : c'est simple, je les adore !
    Bisous et bon week-end !

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    1. La taille sur le saule, ce n'est pas un problème. C'est le genre d'arbre à qui on peut faire ce qu'on veut sans qu'il nous en tienne rigueur. Quant aux pommiers, si quelqu'un t'explique bien, tu te rends compte que ce n'est pas si compliqué que ça. Oui, l'argile, c'est compliqué à gérer, mais ça rend jaloux ceux qui ont une terre sableuse! Bisous et bon weekend.

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  2. Tu es courageuse d'avoir planté tout ce beau monde !
    J'ai une terre aclcaire, sans un gr d'argile, elle est légère, facile à travailler sauf en été où elle devient sèche comme du plâtre gris. On est jamais content de ce qu'on a ! lol
    Bravo pour ton orchidée!
    Bises et bonne soirée

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    1. C'est vrai que la terre, c'est comme les cheveux. Je m'explique: ceux qui frisent voudraient qu'ils soient raides, les brunes voudraient être blondes. Et les jardiniers dotés d'une terre lourde rêvent d'un humus léger, tandis que ceux dont la terre est légère se plaignent qu'elle ne retienne pas l'eau. Heureusement, nous (les jardiniers) avons des techniques pour améliorer notre terre dans le sens que nous souhaitons. Bisous et bon weekend.

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  3. Et oui Michèle, j'ai le même virus que toi. Je plante de nouveaux massifs alors qu'il y a déjà bien du travail pour entretenir les précédents ! Bises

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    1. Bonjour Florence, et bienvenue. Je suis allée voir ton blog, qui est une vraie mine pour les visites de jardins. C'est sympa d'avoir ton ressenti sur les jardins que tu as vus, et il se trouve qu'au mois de mai je vais en visiter certains en Angleterre dont tu parles. Je donnerai aussi mon ressenti à mon retour. En attendant, je te mets en lien sur mon blog. Bonne journée!

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